• Chapitre 28

    Noré crut un instant que le monde s'effondrait autour d'elle. Ce qu'elle venait d'entendre était improbable. Le capitaine ne pouvait avoir survécu et même si ce fut le cas, il était impossible qu'il ait pu la retrouver. Elle observa ses compagnons, cherchant auprès d'eux une confirmation de sa pensée, mais Soria s'était crispée et Titian avait pâli. De toute évidence, à eux non plus ils ne leur étaient pas venu à l'esprit qu'il puisse survivre. Son attention se reporta sur les centaures lorsqu'ils amenèrent un des sentinelles Vemepyre.

    -Regarde ! Au cas où tu aurais oublié roi Algorab, voici ce que le jour fera à ton peuple, dès que nous aurons percé le plafond de ta grotte.

    Ils avaient retiré la capuche et l'écharpe du sentinelle. L'homme n'avait plus la force de se tenir debout. Il était en sueur, haletant, les lèvres craquelées. Noré était horrifiée par le spectacle :

    -Qu'est-ce qui lui arrive ?

    Algol répondit :

    -Il meurt de soif. Au contact de la lumière du jour, nous mourrons de soif en quelques minutes.

    Noré était sidérée. Le jour avait toujours cette luminosité grisâtre d'une journée orageuse. Pourtant, cela aurait suffit à anéantir toute une race. Algorab lança :

    -Envoyez-le nous et nous irons chercher la fille.

    -D'accord, mais tu as moins d'une heure.

    Les centaures jetèrent le Vemepyre dans le tunnel. Algol et Titian allèrent le récupérer. Néanmoins, il repoussa le pirate et s'occupa seul de soutenir la sentinelle sur le chemin qui les ramena dans les profondeurs. Ils avaient laissé les centaures à l'entrée de la caverne. Cela inquiéta Noré, surtout que le tunnel ne pouvait plus être fermé, mais Algorab ne semblait guère s'en soucier. Ils s'étaient éloignés aussi rapidement qu'ils étaient arrivés. Ils traversèrent la caverne jusqu'au palais d'une traite. Montèrent les escaliers et ne s'arrêtèrent qu'en arrivant dans une pièce que Noré avait vu lorsqu'elle visitait les lieux avec Soria. Elle était tout en longueur, un tapis noir à bande rouge partait de la porte jusqu'à un large siège situé tout au fond. Sans aucun doute la salle du trône. Une fois dans cette pièce, Algorab s'approcha d'un des deux garde à la porte :

    -Emmenez-le, faite le soigner.

    Il leur montra la sentinelle. Ils l'emportèrent hors de la pièce et Algorab ferma la porte. Soria demanda :

    -Vous allez livrer Noré ?

    Algorab sourit :

    -Non. Nous allons jouer sur leurs traditions.

    Titian se gratta la tête :

    -Leurs traditions ?

    -Oui. Elles veulent que lorsqu'un chef se soumet, il est interdit aux centaures de faire du mal à son peuple. Ils croient avoir gagné de nombreuses guerres comme ça, ne se doutant pas qu'un chef disparu, un autre est, en général, nommé.

    Le pirate ricana :

    -Ils sont cons à ce point là ?

    Le sourire d'Algorab s'agrandit :

    -Et oui. Ils se contentent de collectionner les chefs. C'est pas nous qui allons nous en plaindre aujourd'hui. Pendant que je me soumettrais, Algol vous fera sortir par un passage qui donne sur la forêt.

    -Je refuse.

    Le roi se tourna vers son frère et soupira :

    -Ah, petit frère, toujours à vouloir faire la guerre.

    -On pourrait les combattre.

    -Et lorsqu'ils perceront le plafond de la caverne, que feras-tu ?

    -Nos costumes ne nous protègent-ils pas ?

    -Penses-tu sincèrement pouvoir vivre toute ta vie emmitouflé comme ça ?

    -Mais, tu ne les connais même pas !

    Il montra Noré et ses compagnons avec dédains.

    -J'ai promis qu'elle serait en sûreté. Je tiens toujours mes promesses.

    Algol allait répliquer quand un Vemepyre surgit en criant :

    -Roi Algorab ! La lumière !

    Tous se précipitèrent dehors. Un mince trait de lumière filtrait du plafond. Il était d'une visibilité étonnante dans l'obscurité de la caverne. Un fantôme s'y aventura. Il disparut dans un hurlement qui glaça le sang de Noré. Algorab se tourna vers Algol :

    -Il est temps de te mettre en route.

    -Ni ci tiyr bow zyi vy u oeffi.

    (je ne veux pas que tu y ailles)

    Le roi sourit et s'accroupit pour se mettre à la hauteur de son frère. Il posa ses mains sur ses épaules :

    -Bivev lxixi, h'oe nacleocni ic vae. Vac wiyf miloyv iwv vac vidbexodicv. Wyxtieffe-fi iv vy

    wixow yc kxocm xae. Fo boer ci wi kokci bow vayhayx otin yci kyixxi.

    (petit frère, j'ai confiance en toi. Ton seul défaut est ton tempérament. Surveille-le et tu seras un grand roi. La paix ne se gagne pas toujours avec une guerre)

    Algorab se releva et Algol dit :

    -Hi ci wyew bow oywwe pac zyi vae.

    (je ne suis pas aussi bon que toi)

    Son frère lui ébouriffa les cheveux avant de dire :

    -Hi di waydiv oyhayxm'jye nox n'iwv oecwe zyi hi kaytixci. Fi xae zyi vy wixow midoec kaytixcexo o wo doceixi. Ci njixnji bow o di xiwwedpfi. Omeiy, bivev lxixi.

    (je me soumet aujourd'hui car c'est ainsi que je gouverne. Le roi que tu seras demain gouvernera à sa manière. Ne cherche pas à me ressembler. Adieu, petit frère)

    Le roi retourna à l'entrée du tunnel. Algol le regarda s'éloigner puis se tourna vers Noré :

    -En route.

    -Mais...ils vont lui faire quoi.

    Le garçon rentra dans le palais sans répondre. Elle se tourna vers Titian et Soria comme s'ils pouvaient lui apporter une réponse. Mais le pirate se contenta de bailler en s'étirant. La jeune femme passa un bras autour des épaules de Noré et l’entraîna à la suite d'Algol. Le Vemepyre les fit emprunter un couloir étroit, menant dans une pièce de petite taille, complètement vide. Il s'approcha du mur du fond, poussa une pierre en coin du bout du pied et cela dévoila un tunnel :

    -Allez, on se dépêche.

    Ils suivaient docilement, sans poser de question. En passant de l'autre côté, des fantômes les suivirent dans le tunnel, leur permettant de voir. Elle s'était attendu à devoir marcher des heures, mais il lui sembla que quelques minutes s'étaient écoulées avant de voir la lumière du soleil. Près d'elle, Titian s'étira et s'étonna :

    -On y est ?

    Soria accentua :

    -On était à des mètres sous terre. Comment on peut ressortir aussi vite ?

    Ils attendirent qu'Algol leur donne la réponse, mais il ne faisait pas attention à eux. Il regardait vers l'arrière, comme s'il attendait quelques chose. Noré se demanda si Algorab allait les rejoindre, finalement. A cet instant, un chant doux et triste leur parvint du palais, résonnant dans le tunnel, se répétant sans cesse. Les fantômes semblèrent s'éteindre. Les yeux fermés, Algol chanta avec les autres :

     

    -Iclocv doymevw my Tidebuxi

    (Enfants maudits du Vemepyre)

    Njocvi oy fitix my wafief

    (Chante au lever du soleil)

    Bfiyxi fo cyev zye diyx

    (Pleure la nuit qui meurt)

    Omeiy o f'apnyxeri

    (Adieu à l'obscurité)

    Cavxi xae o xihaecv fiw ivaefi

    (Notre roi a rejoint les étoiles)

    Bfiyxi iclocv my Tidebuxi

    (Pleure enfant du Vemepyre)

    Nox vac xae iwv dax 

    (Car ton roi est mort)

     

    Il rouvrit les yeux et se tourna vers les trois amis :

    -Je vous laisse ici. Ne vous avisez jamais de revenir.

    Il s'éloigna. Noré regarda Soria :

    -Ils chantaient quoi ? Tu as réussi à comprendre ?

    -Eh bien, j'ai saisi quelques mots. Il y avait le mot xae qui signifie roi et dax qui est mort. C'était un chant d'adieu. Je suppose qu'Algorab est mort.

    La jeune fille fixa l'intérieur du tunnel. Son cerveau semblait marcher au ralenti. C'était une mort à laquelle elle ne pouvait pas croire. Elle revit le roi tel qu'il était quelques minutes plus tôt et essaya de l'imaginer mort. Mais c'était impossible. On ne pouvait pas mourir comme ça, soudainement. Il n'avait rien dit, rien fait qui aurait pu signifier que c'était la dernière fois qu'ils le voyaient. Puis, elle pensa à Algol. Seul désormais. Noré aurait voulu lui parler, mais elle savait qu'il n'en aurait rien à faire. Une main se posa sur sa tête. Elle leva les yeux. Titian se contenta de dire :

    -En route.

    Ils sortirent du tunnel. Des ronces bloquaient la sortie. Ils les piétinèrent et se retrouvèrent entourés d'arbres. Le sol était recouvert de mousse. Noré était tentée de chercher un moyen d'atteindre l'entrée du tunnel où se tenaient les centaures. Elle voulait voir le corps d'Algorab, sans cela, elle ne pouvait croire à sa mort. Mais le tunnel dont ils étaient sortis était au flan d'une falaise de plusieurs mètres, impossible à escalader et il aurait fallu des jours pour la contourner. Renonçant à son projet, la jeune fille courut pour rattraper ses compagnons. Ils marchèrent à travers bois sans parler, Titian en tête. Les broussailles accrochaient sans cesse la robe de Soria. Elle tirait dessus en râlant. Au bout d'un moment le pirate s'arrêta et lui dit :

    -Soria, tu devrais raccourcir ta robe, ce serait plus pratique.

    La jeune femme stoppa net, visiblement sidérée par cette demande. Le pirate reprit sa marche, l'air de rien. Soria se tourna vers Noré :

    -Non mais t'entends ça ? Les gosses on en parle pas, mais s'il peut trouver des excuses pour me reluquer,  allons-y.

    Elle fixa le dos de Titian et hurla :

    -Mais il est pas croyable celui-là !

    Cela eut pour effet de stopper le garçon qui se retourna, le regard inquiet. A juste raison, car Soria s'avançait déjà à grandes enjambées, hors d'elle. Le pirate recula, mais pas suffisamment vite pour éviter la baffe. Ils étaient à présent trop loin pour que Noré puisse comprendre ce qu'ils disaient. Titian reculait toujours, les bras levés pour parer à d'autres baffes, essayant vainement d'en placer une. L'adolescente savait qu'il n'avait pas pensé à mal en disant cela. Elle savait aussi que Soria aurait trouvé n'importe qu'elle excuse pour frapper et crier sur le garçon. Elle continua d'avancer calmement, pensant toujours à Algorab. D'une façon ou d'une autre, elle était responsable de sa mort. Si la jeune fille était restée sagement chez elle, en Sinia, rien ne serait arrivé. Elle aurait voulu rentrer, mais les paroles de Titian lui revenait sans cesse à l'esprit. Elle ne pouvait pas abandonner maintenant. Après tout, qu'est-ce qui pouvait lui arriver de pire, à présent ?

    A cet instant, Noré entrevit une bâtisse à travers les arbres sur sa droite. Elle regarda vers l'avant, Titian et Soria continuaient de se chamailler. Elle décida de les laisser faire, pendant qu'elle sortait des bois. A découvert, elle put voir que, légèrement en contrebas, se trouvait une ville entourée de rempart dont la herse était ouverte. L'adolescente trouva cela curieux :

    -Soria ! Titian ! Venez voir !

    Pendant un instant, elle crut qu'ils n'avaient pas entendu. La jeune fille s'apprêtait à aller les chercher, lorsqu'ils sortirent du bois. Elle pointa la ville du doigt :

    -Regardez.

    Titian se gratta la tête :

    -C'est une ville.

     Noré leva les yeux au ciel :

    -Je sais, mais regarde, la porte est ouverte.

    -Elle est peut-être abandonnée ? Tu la connais, Soria ?

    -Désolé, je ne suis pas sorcière.

    Le pirate jeta un regard méfiant vers la Saldrian et alla se placer de l'autre côté de Noré, avant de reprendre :

    -Bon, on y va ?

    Il faisait déjà un pas quand Soria demanda :

    -Pourquoi ?

    -Je ne sais pas. Me le demande pas, c'est elle qui l'a trouvé.

    Il pointa Noré du doigt.

    -Ce n'est pas parce qu'elle nous fait remarquer une ville que l'on doit y aller.

    -Ça ne t'intrigue pas peut-être ? Cette grande ville, toutes portes ouvertes.

    -C'est bien pour cela que je pense que l'on ne devrait pas y aller.

    -Noré, qu'est-ce que tu en dis ?

    La jeune fille sursauta en entendant son nom. Regardant l'un puis l'autre, pour éviter de prendre parti, elle haussa les épaules. Ils repartirent de plus belle. Il était vrai que Noré était curieuse de savoir ce que cachait cette ville. Ce n'était pas comme s'ils savaient où ils allaient. Ils ne savaient même pas encore comment rentrer en Métane. Autant prendre le temps de satisfaire sa curiosité.

    -On peut toujours jeter un coup d'œil. Ça n'engage à rien.

    -Noré, on n'est pas en Sinia ou en Métane, là. Ici, une simple grille ouverte peut-être une porte vers une mort certaine.

    Titian montra une petite distance entre ses doigts :

    -Tu n'exagères pas un petit peu ?

    -Non. Ça ne sert à rien d'aller voir.

    -En route.

    -Vous m'écoutez ?

    -Bien sûr. Faites attention.

    Noré, qui allait le suivre, fut stoppée dans son élan par cette phrase.

    -Qu'est-ce qu'il y a ?

    Il pointa le doigt vers le sol devant elle. Dissimulé sous des herbes, elle pouvait distinguer un outil en métal. Soria croisa les bras, comme si cela appuyait ce qu'elle disait plus tôt :

    -Un piège à loup.

    Le pirate hocha la tête :

    -Et il n'y en a pas qu'un.

    Noré en repéra deux autres à deux mètres environ. Titian tourna la situation à son avantage :

    -C'est pas là sans raison. J'en conclus qu'il ne vaut mieux pas dormir dans ses bois.

    Le pirate et la Saldrian se jaugèrent un moment. Finalement, elle laissa retomber ses bras le long de son corps en soupirant d'exaspération. Titian poursuivit son chemin :

    -Rejoignons la ville. Restez derrière moi pour éviter les pièges.

    Soria le singea et lui tira la langue. Noré marcha dans les pas du pirate. Avec un dernier regard de regret vers les bois, la jeune femme suivit le mouvement. Le terrain était en pente. Les hautes herbes vertes rendaient chaque pas risqué, car les pièges à loup n'étaient visibles que de très près. Au prix de nombreuses précautions, ils purent franchir sans encombre la courte distance qui les séparait des remparts. Cependant, plus ils s'en approchaient, plus Noré sentait l'angoisse l'étreindre. Ils passèrent sous l'arche. Elle s'attendit presque à voir la herse se refermer sur eux. Celle-ci resta immobile. Une fois à l'intérieur, ils purent remarquer que la ville était déserte. Des petites maisons au toit de chaume étaient correctement alignés le long de chemin de terre. Il n'y avait rien. Ni passants, ni animal. Pas le moindre son. Titian laissa échapper entre ses dents :

    -Voilà qui est rassurant.

    -On peut repartir, viens Noré.

    Soria lui prit le bras et chercha à l’entraîner en arrière. L'adolescente se dégagea doucement pour suivre le pirate. Il s'était mit à longer le mur de pierre. Ses compagnes le suivirent sans poser de questions. Le jeune homme finit par dire :

    -C'est pas une si grande ville, on voit la muraille du fond d'ici.

    -C'est quoi ça ?

    Soria pointait un tas immense et informe dans le coin formait par le rempart qu'ils longeaient et celui du fond. Ils s'approchèrent. Noré finit par froncer du nez :

    -Ça pue.

    Ils étaient encore à quelques mètres que l'odeur devint insupportable et le vrombissement des mouches leur parvenait déjà. Soria attrapa Noré par le col pour l'empêcher de continuer :

    -Je crois qu'on devrait partir, vraiment.

    Pour une fois, Titian acquiesça sans rien dire et fit demi-tour. Noré fronça les sourcils, interrogative, mais Soria, qui n'avait pas lâché son col, l'obligea à les suivre. Ils marchaient à grands pas, courant presque. Lorsqu'ils revinrent à l'entrée, la herse était baissée. La Saldrian se passa nerveusement une main dans ses lourdes boucles noirs :

    -On fait quoi ?

    Le pirate inspecta la herse et les murs alentour :

    -On doit trouver un moyen d'escalader.

    Noré les fixa l'un et l'autre. Ils avaient l'air tout deux si proche de la panique :

    -Mais qu'est ce qui se passe ?

    Tout en continuant à tâtonner le mur à la recherche de prise, Titian répondit :

    -Ce tas que l'on a vu... 

    Sa phrase se perdit dans un cri de douleur. Sa main encore posée sur le mur venait d'être traversée d'une flèche. Soria agit dans la seconde. Brisant la flèche, retirant la pointe, utilisant le poignard de Titian pour déchirer le bas de sa robe. Tout en nouant le bout de tissu autour de la main du garçon, elle lui dit :

    -Alors ? T'es content ?

    Tout c'était passé si vite que Noré n'eut même pas le temps de bouger. Elle commençait à paniquer. Elle jeta des regards autour d'elle à la recherche de l'archer, mais tout restait désert. Titian répliqua à Soria :

    -Quand je disais raccourcir ta robe, ça voulait pas dire seulement dix centimètres.

    Elle lui fit une grimace qu'il ignora, les yeux fixés sur sa blessure. En voyant l'expression de son visage, Noré se dit qu'il vaudrait mieux pour la personne qui avait tiré, de ne jamais sortir de sa planque. Ils surgirent d'entre les maisons. Six hommes au total et armés. Aussitôt, Titian se jeta sur celui qui se trouvé en tête et le saisit au col :

    -Ça ne vas pas de tirer sur les gens comme ça ?

    Noré se demanda s'il était vraiment bien placé pour dire ce genre de chose. L'homme répondit froidement :

    -Vous ne pouvez pas quitter la ville. Vous êtes contaminés.

    Un instant, tout sembla se figer. Les cinq autre hommes restaient un peu en retrait. Soria et Noré échangèrent un regard inquiet. Le silence se brisa quand Titian demanda, le plus calmement qu'il pouvait :

    -Je vous demande pardon ?

    L'homme se dégagea des mains du pirate et expliqua :

    -La ville est en quarantaine.

    Soria s'avança :

    -Mais la herse était ouverte.

    -Nous venions de recevoir des potions des sorcières. Mais les hommes qui devaient rabaissé la herse sont morts, il y a quelques minutes. Nous ne savions pas qu'ils n'avaient pas eu le temps de fermer.

    Titian croisa les bras et dit avec une ironie qui cachait sa colère :

    -C'est pas de chance ça. 

    -Je suis désolé, vous devez rester.

    -Ces potions, c'est l'antidote ? Filez-le nous et on s'en va.

    -Il n'y a pas d'antidote. Les potions font disparaître la douleur et nous donne des forces. Mais nous sommes toujours malades. Vous devriez sentir les premiers symptômes demain et dans quelques jours vous serez morts.

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