• Mon éternel numéro 1

    TOUTE LES DISCUSSIONS SE FONT EN ANGLAIS !

    Un jour, une madame Coquinette a fait une réservation pour une nuit dans la grande chambre. Quelques jours plus tard, elle me renvoie un message :

    -Je voudrais rester une nuit de plus.

    -La grande chambre n'est pas dispo la deuxième nuit, mais la petite oui. Soit vous faites une nuit dans chaque, soit vous prenez la petite pour les deux nuits.

    -Je vais faire ça.

    .......Faire quoi ? Au final, elle prend une nuit dans chaque. Soit. Le temps passe et passe et passe et beaucoup de chose ont changé..... Le jour de l'arrivée arrive. M'ayant informé qu'elle arrivait à midi, j'attends avant de me faire à manger, histoire de pouvoir être tranquille. A 13h sans nouvelles, ni réponses à mes message, je m'en va me préparer mon déjeuner. A 13h30, soudain, un message : 

    Je suis à la gare.

    Cool. Je repose le portable pour revenir à la nourriture, quand un nouveau message arrive.

    Il pleut, vous pouvez venir me chercher ?

    Il faut savoir que j'habite littéralement à deux minutes de la gare à pieds. Aussi, ai-je jeté un regard au deux gouttes d'eau qui se battaient en duel dehors d'un air blasé. Elle se fout de ma gueule, là. Je jette un coup d'oeil à mon repas en train de cuire, j'hésite. Elle s'imagine quand même pas que je vais venir en voiture, si ? J'opte finalement pour un parapluie. Je coupe le feu et descend en réalisant qu'elle reste deux nuits et que cela allé être long si elle m'emm... avant même d'être arrivé. Dans la rue, je croise deux filles avec des valises et continue mon chemin, parce qu'après tout, elle est seule... hin, hin, hin... Arrivée à la gare, voyant qu'il n'y a personne, je réalise, serre les dents et fait demi-tour. Mesdames Coquinette se sont arrêtées et je les rejoins en les appelant. Madame Coquinette me salue et me dit :

    -C'est mon amie. Elle va rester avec moi.

    Je crois que la question, c'était : "elle ce qu'elle peut rester avec moi ?" J'ai un sourire crispé :

    -OK. 

    On arrive à destination. Après avoir fait le tour du propriétaire, je leur donne une carte de la ville et elles me demandent :

    -Quels villages peut-on visiter aux alentours ?

    Je leur note sur la carte.

    -Comment on y va ?

    -En bus. Vous pouvez acheter les tickets au conducteur.

    -C'est quel bus ?

    -Je ne sais pas. C'est affiché sur les arrêts.

    -Ils sont où ?

    -A la gare.

    Ensuite, je leur montre les chambres :

    -Celle-ci pour la première nuit et celle-là pour la deuxième.

    Madame Coquinette me dit alors :

    -Je voudrais rester dans la même chambre.

    Crispation.

    -Je vous l'avez proposé, mais maintenant, c'est trop tard. La chambre est prise.

    -Mais, je veux rester dans la même chambre. 

    Et je veux des vacances, c'est triste la vie, quand même. 

    -Pourquoi vous n'avez pas réservé la petite comme je vous l'avais indiqué dans ce cas ?

    Elle me fixe un instant avant de répéter plus lentement :

    -Je veux passer les deux nuits dans la même chambre.

    Je réponds sur le même rythme :

    -J'ai compris, mais la chambre est prise.

    A ce moment, mon chat apparaît et l'autre Madame Coquinette s'extasie en demandant :

    -Il s'appelle comment ?

    Avant que je ne puisse répondre, Coquinette chef se tourne vers elle pour dire sèchement :

    -Tu permets ? Je parle.

    J'ouvre des yeux ronds. La vache, ce doit être l'éclate ces vacances. Bonne ambiance. Elle revient à moi :

    -Je prends la grande chambre pour les deux nuits et vous laissez la petite aux autres. Comme ça tout le monde est content.

    Parmi les expressions que je hais le plus, "tout le monde est content" doit être numéro un. C'est l'expression utilisait par les gens persuadait d'être tellement malin qu'ils croient avoir pensé à tout et décide sans avoir demandé l'avis de personne. Je me retiens de lui coller mon poing dans la figure et souris en disant :

    -Non, tout le monde n'est pas content. Les gens ont payé pour une grande chambre. Ils auront la grande chambre. Si vous voulez, vous pourrez rester dans la petite les deux nuits, pas la grande. 

    Au moins, ceux qui ont payé pour la petite seront contents d'avoir une grande, demain. Ce à quoi elle me réponds :

    -Pas de problème, elle est plus grande de toute façon. 

    Grands Dieux, des années à vivre ici et être persuadée de l'inverse. Merci de m'avoir ouvert les yeux. Je soupire et rentre dans ma chambre. 

    Quelques minutes plus tard, Coquinette chef toque à ma porte. Je vais la voir.

    -Internet ne marche pas.

    Je suis assez surprise :

    -Il marche sur mon ordi, donc je pense que si.

    -Vous pouvez débrancher et rebrancher la box ?

    S'il n'y a que ça pour te faire plaisir. Je m’exécute et regarde les petits pointillés qui tourne et tourne.

    -ça ne marche toujours pas.

    Je lui montre le petit écran :

    -Il faut attendre que l'heure s'affiche.

    Elle repart, puis revient :

    -ça ne marche pas.

    Je la fixe, perdue :

    -Oui, il faut attendre que l'heure s'affiche.

    Elle repart, revint :

    -C'est normal si ça ne marche pas ?

    Oh, pu...  

    -Il n'y a toujours pas l'heure, ça tourne encore. Tant que ça tourne, ça ne marche pas.

    -Et ça marche quand ?

    ET LA, HALLELUJA, la box se connecte.

    -C'est bon, ça devrait marcher.

    Je m’éclipse vers ma chambre, mais elle me rattrape :

    -Mais ça ne se connecte toujours pas. Vous pouvez jeter un œil ?

    Elle me tends son portable qui n'était ni en français, ni en anglais, ni en japonais. Bref, je n'y comprenais rien. 

    -Je ne peux pas tellement aider là...

    -Il faut entrer le code.

    Elle me le redonne après avoir ouvert l'onglet du mot de passe. Je lui écris, j'attends, puis elle me dit :

    -ça ne marche toujours pas. Mais, c'est peut-être mon téléphone. Je dois peut-être l'éteindre et le rallumer. ça me fait ça parfois. 

    POURQUOI T'AS PAS COMMENCE PAR SA AVANT DE ME FAIRE CH... ?! Je ris jaune et regagne ma chambre.

     Quelques minutes plus tard, la deuxième madame Coquinette toque à ma porte. J'ouvre.

    -Vous auriez une couverture en plus ?

    Je lui donne. Elle repart pour revenir une minute plus tard :

    -Vous n'auriez pas plutôt une autre couette ?

    Je lui donne. Elle repart et Coquinette chef vient une minute plus tard :

    -Je voudrais aussi une autre couverture.

    Je lui donne. Elle repart et revient une minute plus tard :

    -En fait, je préférerais aussi une couette.

    Je retiens un soupir, fait un sourire crispé et lui donne une couette. 

    LA PREMIÈRE NUIT SE PASSE

    Le lendemain, Coquinette chef vient toqué :

    -Est-ce que je peux emprunter un ordinateur pour transférer des photos de mon téléphone à ma clé ?

    Une chance que j'en ai deux. Je lui passe mon vieil ordinateur et l'installe dans le salon histoire qu'elle ne revienne pas dans une minute pour me demander comment ça marche.Je retourne dans ma chambre, mais ça ne loupe pas et elle vient toquer :

    -Je ne trouve pas mon téléphone sur l'ordinateur.

    Je viens voir. On venait de passer à Windows 10 et le poste de travail ne se présentait plus pareil. Je jette un œil :

    -Il devrait être affiché là, mais il n’apparaît pas. 

    -Je voudrais allé sur poste de travail.

    -On y est.

    -Non, le poste de travail.

    Je répète :

    -Oui, c'est là.

    Elle me regarde en répétant lentement et en faisant des gestes :

    -Le poste de travail. Là où l'on voit ce qui est connecté. 

    Je crois qu'elle me prend pour une débile, en fait. Pour qu'elle ne soit plus perturbé, je change l'affichage.

    -Ah bah voilà. Où est mon téléphone ?

    -Il n’apparaît pas.

    Elle me regarde :

    -Pourquoi ?

    Qu'est-ce que j'en sais moi ? 

    -Il est déverrouillé ?

    Elle me fixe sans comprendre.

    -Il y a un code sur le téléphone ?

    Elle capte et ouvre son portable :

    -Il n’apparaît toujours pas.

    -Et en débranchant et rebranchant ?

    Elle s’exécute :

    -ça ne marche pas.

    Elle me regarde en attendant la suite, mais la seule chose à laquelle je pense,c 'est au boulot qui m'attends :

    -Je sais pas.

    Elle finit par dire :

    -Je vais peut-être le débrancher encore. Il me fait ça souvent quand je le branche à un ordi.

    .......surtout.... ne pas crier. Je m'apprête à repartir quand la deuxième arrive :

    -Bonjour. Vous pouvez me donner des noms de village à visiter dans le coin ?

    Je me fige. J'ai comme une impression de déjà-vu. 

    -Je vous les ai marqué sur la carte, hier.

    -Pardon ?

    -Vous avez votre carte ?

    -Ah non.

    Je prend une feuille et note de nouveau.

    -Comment fait-on pour y aller ?

    Je m'arrête de nouveau pour la dévisager. Elle plaisante ou... Non, visiblement. 

    -Faut prendre le bus, à la gare.

    -Mais, on ne connait pas les horaires.

    Et là, je calcule très rapidement. Soit, je leur réexplique ce que j'ai dit la veille, soit, je vais voir moi-même ce qui me fait cinq minute sans les voir. J'opte pour la deuxième option et descend à l'arrêt de bus. Bien sûr, ce jour-là, il y avait des travaux ce qui fait que le bus s'arrêtait plus loin. Je note horaire, arrêt et numéro, puis rentre. Je transmet à la fille en précisant qu'il faut attendre le bus là où je met la croix sur la carte (oui, parce que j'ai dû leur donner une nouvelle carte). Finalement, elles partent et j'estime que j'ai bien le droit à une sieste près toute ces émotions. Seulement, je m'arrête en cour de route en me disant que non, elles allaient revenir. 

    Vingt minute plus tard, on toque et je trouve madame Coquinette :

    -Désolée, mais le bus n'est pas venu.

    Je ricane :

    -Vous avez attendu au bon endroit ?

    Elle me montre sur la carte et je soupire:

    -Je vous ai mis la croix, là où vous deviez attendre. Pourquoi vous êtes allé à l'arrêt en travaux ?

    -On y est allé, mais le bus n'est pas venu.

    -Vous êtes allé à la croix ?

    -Oui.

    -Vous avez attendu combien de temps ?

    -Après on est allé à l'autre arrêt, parce que le bus ne venait pas.

    En fait, je crois qu'elles ne m'écoutent pas quand je parle. Elles se font un dialogue dans leur tête où elles s'inventent mes réponses. Je ne vois pas d'autre explication. Je recalcule rapidement. Il n'y a pas d'autre bus pour ce village de la journée. Hors, si elles n'y vont pas, cela signifie qu'elles vont squatter l'appartement toute la journée. Donc, soit j'accepte d'être dérangé toutes les dix minutes, soit je les emmène en voiture. Le village est à cinq minute et le prochain bus retour est à 19h. Je souris :

    -Je vous emmène.

    Coquinette me répond :

    -C'est vrai ? Oh, mais je ne sais pas où est mon amie.

    Je retiens un éclat de rire. C'est ballot, ça, quand même. 

    -Envoyez-lui un message.

    -Oui.

    Je prends mes clés de voiture et on descend. Coquinette chef finit par nous retrouver, on prend la voiture et je les laisse à l'entrée du village avant de rentrer chez moi, le cœur léger. 

    A 16h, qui c'est qui rentre ? Je les entends entrer et le désespoir me saisit. Mais non, le bus est à 19h, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Après cette cruelle déception, je décide d'aller me faire des crêpes. En m'entendant sortir, elles me suivent en m'expliquant qu'elles ont croisé des gens très gentils qui les ont ramené. Je rumine en faisant mes crêpes.

    -Qu'est-ce que c'est ?

    -Des crêpes.

    -Woah, c'est français. On peut goûter ?

    J’acquiesce en ajoutant :

    -Il faut mettre quelque chose dessus. Du sucre, de la confiture...

    Elles s'emparent d'une crêpe qu'elles commencent à grignoter. En fait, c'est vraiment, ça. Elles se jouent le dialogue dans leur tête. Si ça se trouve, elles entendent des trucs complètement différent de ce que je dis. Elles grimacent un peu :

    -ça n'a pas beaucoup de goût en fait.

    -Il faut mettre quelque chose dessus.

    Je vais leur sortir le sucre, mais elles sont déjà parties. 

    Plus tard, j'accueille un Mr Coquinou. Celui-ci discute avec mesdames Coquinette, puis vient me voir :

    -Il paraît que vous faites visiter la ville.

    Je le fixe, éberluée :

    -Comment ?

    -Les filles m'ont dis que vous faisiez faire le tour de la ville.

    -Ah non,  je suis désolée, j'ai dû travail.

    Qu'est-ce qu'elles me font encore ces deux-là.

    -J'ai peut être mal compris, désolé.

    Je souris en pensant que c'est les deux autres qui racontent n'importe quoi. 

    Le soir, madame Coquinette vient toquer :

    -Do you have some bright ? (en anglais pour mieux comprendre la difficulté XD)

    Je cherche dans ma mémoire et ne trouve que le mot "light" qui puisse correspondre. Elle veut de la lumière ? Du feu ? 

    -Bright ?

    Elle hoche la tête et attends, alors je lui signifie que je ne comprends pas. Sur ce, elle m'emmène dans la cuisine. Elle se plante au milieu de la pièce et répète :

    -Do you have some bright ?

    Je regarde tout autour en essayant de savoir à quoi elle faisait allusion ? Tu veux pas me montrer un truc, tenter d'autres mots ? Parce que si tu restes planté là à me répéter la question, on ne va pas beaucoup avancé. Au bout de deux minutes, elle semble réaliser que le changement d'espace n'a pas aidé à la compréhension et se déacle alors, pour me montrer la table. J'y vois du fromage et je comprends :

    -Bread ? (pain)

    -Yes, bright.

    Je lui réponds que non. Je suis l'une des seule française à ne pas manger de pain et ne pas boire de vin. Cela semble la choquer, mais elle ne dit rien.

    Plus tard dans la soirée, Mr Coquinou vient toquer :

    -On va boire un coup en ville. Vous voulez venir ?

    -Non, je ne peux pas, je travaille.

    Je sais, c'est dingue. Par contre, oui, embarque-les. Fais-toi plaisir et bonne chance. Je me couche ce soir-là en me disant qu'elles seront parties le lendemain.

    C'est avec un certain soulagement que je les entends partir. Je commence la journée le cœur léger, puis, je vois que j'ai un message vocale. J'écoute et entend Coquinette chef qui me dit qu'elle a perdu son sac, qu'il faut que j'aille à la gare de ma ville et de la ville voisine pour savoir s'ils ne l'ont pas retrouvé. C'était dimanche, autant dire que je n'ai pas bougé. Je lui envoie un message pour lui dire d'aller sur le site de la SNCF, car le dimanche, je ne trouverais personne à la gare. Une heure plus tard, elle m'appelle :

    -Oui, c'est Coquinette chef. J'ai perdu mon sac. Il faut que vous alliez à la gare de machin et de truc pour voir s'ils l'ont trouvé.

    Je garde mon calme :

    -Je vous ai envoyé un message pour vous dire que c'est dimanche. Il n'y a personne à la gare. 

    -.................Vous pourriez aller à la gare ?

    -Je viens de vous le dire, il n'y a rien à la gare.

    -Je ne sais pas quoi faire. J'ai tout dedans.

    -Allez voir quelqu'un à votre gare d'arrivée, quand vous descendrez du train.

    -Mais, je ne suis plus à la gare. Je suis à l'aéroport.

    L'aéroport ? ça va, tu t'es pas angoissé trop tôt. 

    -Je sais pas quoi faire. Je vois des policiers, est-ce que je dois leur dire ?

    Je saute sur l'occasion :

    -Ah, bah, oui. Allez-y. Ils vous diront quoi faire. 

    Silence.

    -Je sais pas quoi faire.

    -Allez voir les policiers.

    -Je l'avais en partant de truc, mais après je ne sais plus. Je crois que j'ai vu un homme le prendre.

    -On vous l'a volé ou vous l'avez perdu ?

    -Volé, je crois.

    -Raison de plus pour aller voir les policiers.

    Allez, zou ! Silence. 

    -Il  n'y a rien à la gare ?

    Je lève les yeux au ciel.

    -Non, rien.

    -Je ne sais pas quoi faire.

    Je me contiens :

    -Allez voir la police.

    -Vous croyez ?

    -Oui, allez-y.

    Elle raccroche, enfin. 

    LE LENDEMAIN, elle m'envoie un message via le site.

    -Je ne trouve pas le site SNCF. 

    -Vous devez chercher avec ces mots-clés : ...

    -Est-ce celui-là ? ...

    -Le site cache toutes données parce que vous êtes sur une réservation non confirmée.

    -Est-ce que vous pouvez m’appeler à ce numéro ...

    -Comme je viens de le dire, je ne peux pas voir le numéro.

    La journée passe. Puis, le lendemain :

    -Vous pouvez poster un article sur le site pour mon sac ?

    -Vous pouvez trouver le site en anglais.

    -Ah bon ? Comment ?

    -Cliquez sur le drapeau en haut du site.

    -Je peux mettre votre numéro au cas où ils le trouvent ?

    -Ils peuvent vous appeler directement, ce sera plus pratique.

    -Je vous envoie mon mail pour que l'on puisse communiquer plus facilement. ...

    -Encore une fois, je ne vois pas les données personnelles.

    -Il n'y a pas un numéro de téléphone auquel je pourrais vous appeler ?

    -Non.

    THE END

     

     

     

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