• Oeuvres de la honte

    Voici les histoires que j'ai écrite entre 13 et 18 ans ! Par conséquent, des histoires que je trouve aujourd'hui très... "c'est nulle en fait". Cependant, je les retransmet ici sans rien en changer, pas même une petite virgule, parce que ce serait de la triche ^^(j'ai tout de même corrigé des fautes et évité des répétitions qui sont mon pêché-mignon).

     

    Il y en a d'autres, mais pour l'instant, je ne les ai pas retrouvé. Peut-être au détours d'un prochain déménagement.

  • Il respirait fort et la douleur était insupportable. Il posa la main sur son ventre et la regarda. Elle était couverte de sang. Relevant la tête, le prince aperçut le trône. La couronne était posée dessus et le sceptre sur une table à côté.

    Son père lui avait raconté l'histoire de ce sceptre. Il avait oublié le nom du nain qui l'avait forgé, il avait oublié le mage qui l'avait ensorcelé. Tout ce dont il se souvenait c'est que ce sceptre guérissait les blessures et les maladies de quiconque le tenait en main. Quelques mètres, quelques marches et il serait à lui. Le sceptre guérirait ses blessures et le pouvoir serait à lui. Enfin...tant d'année de patience.

    Depuis son enfance, il enviait son père. Il attendait le jour de sa mort avec tant d'impatience. Pourtant, il lui aurait suffi d'entrer dans la chambre de ses parents, d'égorger son père et tout aurait été à lui, le fils aîné. Le sceptre, la couronne et le trône. Dans ses mains le pouvoir, enfin.

    Mais il avait résisté. Pourtant les occasions ne manquait pas pour assassiner le roi. Lorsqu'ils étaient seuls dans la bibliothèque. Ils y étaient pendant des heures, son père lui racontait les histoires des temps anciens.

    Tout en ressassant ses pensées, il avançait lentement. Son regard s'égara dans la pièce. Le corps de sa soeur gisait sur la gauche. Ce fut comme un déclic. Des rires se mirent à résonner dans sa tête, mélangeait à une berceuse. La berceuse de sa mère.

    Le prince tomba à genoux et tenta de calmer le flux de souvenirs. Il se souvint de son enfance lorsqu'il jouait dans la forêt avec sa soeur. Elle adorait la forêt, à tel point que les Elfes la considéré comme l'une des leur. Ce fut une joie pour son père car cela renfoçait les liens entre les deux peuples.

    Le prince ferma les yeux, respira profondément et les rouvrit. Quelques marches et enfin le trône, la couronne et le sceptre. Le pouvoir (une berceuse) enfin dans ses mains (la berceuse de sa mère) après tant d'année d'attente. Il monta la première marche. Il se souvint de la première fois qu'il avait gravit ces marches. Son père l'avait présenté devant ses conseillers, ses chevaliers et toute la cour afin que tous sache combien c'était un prince talentueux. Qu'il serait un grand roi. Combien il était fier.

    Le jeune homme sentit ses jambes faiblirent et chuta à nouveau. Une question lui vint à l'esprit, si soudainement qu'il en fut lui-même surpris. Son père était fier de lui. Il avait toujours enviait son père, toujours voulu son pouvoir. Il l'avait envié, mais l'avait-il haït? Peut-on tué un être que l'on ne hait pas? Bien sûr, puisqu'il l'avait fait. Tué son père. Même sa mère et sa soeur qui essayèrent de l'arrêter. Et sa soeur avait eut le temps de le blesser d'une flèche.

    Mais à présent, le sceptre était à porté de main. Il le guérirait comme il avait guérit son père de la maladie qui devait l'emporter. C'est pour cela qu'il avait cédé. Il lui avait soudain semblé que son père ne mourrait jamais. Jamais de trône, de couronne et de sceptre. Alors, il l'avait tué. Il y avait quelques heures à peine.

    Le prince se releva péniblement. Quelques heures plus tôt, son père l'avait emmené dans la bibliothèque pour lui montrer un livre acheté à un gobelin. Le roi savait que le prince adorait les livres. (des rires) mais il ignorait qu'en voyant son père lui tournait le dos, le voyant si vulnérable (et une berceuse). Il avait cédé et sorti son épée (fier de son fils).

    Il prit la couronne, la mit sur sa tête et se laissa tomber sur le trône. Son regard tomba à nouveau sur sa soeur. Une jolie princesse qui se serait surement marié à un elfe. Il rit, d'un rire sans émotion. Il avait le trône (la berceuse de ma mère), la couronne (les rires de ma soeur), il tendrait le bras (la fierté de mon père) et il aurait le sceptre. Il regarda l'objet qui lui sauverais la vie et murmura:

    « A présent, je peux être heureux. »

    Mais le prince ne fit pas un geste pour s'en emparer. Au lieu de cela, il ferma les yeux, laissa couler ses larmes et mourut.

     

    FIN

     


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