• Si toi aussi t'es soûlé tape dans tes mains...

    Aujourd'hui, mlle coquinette arrive avec madame coquinette. Madame coquinette râle parce que deux étages, c'est trop haut. Madame coquinette râle parce qu'il n'y a pas d'ascenseur. 

    Vous n'avez pas lu l'annonce, madame coquinette, pensais-je avec le sourire.

    Je montre la chambre. Madame coquinette demande où est l'air conditionné. 

    Je n'ai pas d'air conditionné, mais j'ai un super ventilo, pensais-je avec le sourire. Et je suis maintenant sûr que vous n'avez pas lu l'annonce.

    Elle se ballade avec son sac à main, sans sourire, pendant que je cours dans tous les sens pour faire le ménage. Elle me fait un signe, sans sourire, je la suis, avec le sourire, et elle me ramène dans la chambre en tentant de m'expliquer quelque chose dans un anglais approximatif, sans sourire. Je comprends qu'elle trouve que ça pue, que les draps sont sales, qu'il fait chaud, que l'oreiller est nulle, qu'il fait chaud, qu'elle ne peut pas dormir là, qu'il faut une autre chambre, qu'il fait chaud, qu'il faut changer les draps et que flûte alors, il fait chaud.

    A ce stade, comprenant que la journée allait finalement être longue, j'estime, avec le sourire, qu'il n'y a pas de raison qu'elle ne le soit que pour moi.

    Je souris, donc, innocemment et réponds : "J'ai pas compris."

    Elle me ressort la même, pendant que je réfléchis à ce que je vais faire de ma journée. Mon chat entre en scène, ce fait chassé d'un coup de sac à main. Me voilà à deux doigts de l'inviter à aller se chercher un hôtel quand mlle coquinette intervient, me traduit dans un anglais plus clair ce que j'avais déjà compris.

    "Est-ce que vous pouvez changer les draps ?"

    "Je viens de le faire. Ils sont propres." (avec le sourire)

    "Est-ce que nous pouvons changer de chambre ?"

    "Non, les autres sont prises." (avec le sourire)

    "Est-ce qu'on peut avoir un autre oreiller ?"

    "Mais bien sûr." (avec le sourire)

    Je sors gaiement cherché un autre oreiller et en revenant, je vois madame coquinette, sans sourire, qui entre dans ma chambre. Mode fantôme activé. Je la suis de près, en espérant secrètement qu'elle soit cardiaque. Elle farfouille ma chambre, sans sourire, avant de se retourner et de se retrouver nez à nez avec moi, qui lui fait un grand sourire. Déception, madame n'a qu'un faible sursaut, rien à voir avec les bonds de géant de ma maman. Je lui montre l'oreiller :

    -Celui-ci vous ira ?

    Elle me passe devant, sans sourire, avec un geste vague de la main. Et au fond de la gorge ? Il vous ira ? Je souris et me tourne donc vers mlle qui me remercie et s'excuse de l'attitude de madame.

    -Ce n'est pas grave, dis-je en souriant et en pensant fermement le contraire.

    Je retourne à mes chambres. Pendant que je m'active dans la plus grande, qui c'est qui pointe sa petite tête qui ne sourit pas ? Je fais fasse à madame en souriant :

    -Oui ? (avec le sourire)

    -On peut prendre la chambre. (sans sourire)

    -Désolée, elle est réservée. (avec le sourire)

    -Combien ? (sans sourire)

    -Elle est réservée. (avec le sourire)

    -Il va y avoir des gens ? (sans sourire)

    -Oui. (avec le sourire)

    Elle repart sans sourire et depuis je chantonne à mes chats : "Si toi aussi t'es soûlé tape dans tes pattes, tap, tap, si toi aussi t'es soûlé tape dans tes pattes...." avec le sourire. (Oui, je m'amuse de peu).

    « Petite note du jourII - Hiloy : L'héritier du clan Jyu est deux »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :