• Le lave-linge du démon !

    Un jour, j'ai eu un appel d'un Coquinou :

    -Allô ?

    -Oui ? Répondis-je pleine de vie.

    -Je vous appelle.................parce que j'ai fait une............réservation.

    Au vue du débit, j'en avais pour des heures et j'ai donc tenter de deviner ce qu'il voulait :

    -Oui, c'est confirmé. Ne vous inquiétez pas.

    -Oui........................c'est pour ma nièce.......................elle est étudiante.......................elle a dix-neuf ans................

    Je n'ai pas besoin de son CV, je vous assure. Mr Coquinou continuait :

    -Elle vient d'arriver.......................Vous l'aiderez.................Vous lui ferez visiter la ville.................

    Mais bien sûr, je lui filerais une carte. 

    Il me raconte un peu sa vie, puis raccroche. Le jour de l'arrivée, un appel :

    -Bonjour.

    -Oui ?

    -Mon oncle a réservé...........................je viens d'arriver..................

    C'est bon, je vois qui tu es. 

    -Je suis devant..................la porte.

    -Ah, je descends vous ouvrir, alors.

    -Est-ce que.......................... je sonne ?

    -.................heu, je descends. C'est pas la peine.

    Je sais que tu es là, m'enfin.

    -D'accord.

    Elle sonne donc dès que je raccroche. ça va être génial. J'ouvre et voit qu'elle est accompagné d'un jeune homme. Celui-ci me fait :

    -Bonjour, je suis Mr Coquinou et elle, c'est Mme Coquinette. 

    Je me présente aussi et, voyant qu'il y a deux grosses valises :

    -Vous voulez de l'aide ?

    Mr Coquinou bombe le torse :

    -Je vais pas laisser une femme porter mes valises, quand même.

    Je sourie en pensant à mon superbe escaliers. Tu vas galérer. 

    Une fois arrivée, je montre la chambre. Mr Coquinou commence à inspecter. Il regarde deux fois dans la poubelle, de quoi me faire douter que je l'ai bien vidé, pendant que Mme Coquinette me demande :

    -Je voulais savoir............................si c'était possible de rallonger...............

    Donc ce n'était pas un effet téléphonique, elle parle comme ça dans le vrai monde véritable ! 

    -Parce que...................je visite des appartements................cette semaine....................et il faudra peut-être......................que je reste..............plus longtemps...........................est-ce que je dois.......................passer par le site ?

    -ça dépends de combien de jour vous voulez rajouter et si j'ai encore des chambres disponibles à ce moment-là.

    Sur ce, Mr Coquinou repose, enfin, ma poubelle pour dire :

    -Ce qu'elle veut en fait, c'est savoir si elle peut rester plus longtemps. Parce qu'elle va visiter des apparts et qu'ils lui plairont peut-être pas. 

    C'est qui ce mec ? Je garde le sourire : 

    -Oui, j'avais compris.  Mais ce que je disais...

    -Elle veut savoir si elle doit passer par le site.

    (Je tiens à préciser à ce point du récit, que nous parlions tous français et que Mr Coquinou n'était là qu'en accompagnateur).

    Je répète toujours souriante :

    -Oui, mais je comprends quand elle me parle vous savez et comme je lui ai dit, ça dépendra des disponibilités à ce moment-là.

    Là, il se tourne vers elle :

    -Il faut que tu vois à ce moment-là.

    Pardon, Mr Coquinou, mais je vais finir par te taper. Au final, je réussie à finir mes explications et demande :

    -Vous avez des questions ?

    Mr Coquinou réponds :

    -Non, pas pour l'instant.

    Je me tourne vers la principale concernée qui me fait "non" de la tête. Je les laisse donc... Et c'est là que l'enfer commence. 

     

    Un soir, alors que je suis en train de travailler dans ma chambre, je reçois un message de cette Mme Coquinette :

    J'ai froid. Le radiateur de marche pas.

    Je me lève, vais toquer à sa chambre et entre. Je la trouve au lit avec un pull. Je m'avance vers le radiateur, l'observe, puis tourne le bouton, le bouton tout rond, pour, chose incroyable, l'allumer.

    Un autre jour, parce qu'elle est resté quelques jours, je suis allée aider une amie qui faisait son état des lieux. Hors, voilà que mon téléphone tombe dans un seau d'eau. Je le sèche vivement, il retrouve un peu de vie. Suffisamment pour que je puisse voir le message de Mme Coquinette qui me demande :

    Comment marche le lave-linge ?

    Je lui explique. Quelques heures plus tard, ayant toujours les boules pour mon portable qui a du mal à s'en remettre, je reçois un nouveau message :

    La machine ne s'arrête pas.

    Après un léger blocage sur la phrase, j'abandonne mon amie pour rentrer voir les dégâts et commander un nouveau portable. Je trouve Mme Coquinette devant la machine :

    -Elle ne s'arrête pas.

    Je m'approche, regarde et dit :

    -Oui, c'est normal. Elle a pas fini de laver. Elle va s'arrêter toute seule. 

    Mme Coquinette fait la moue :

    -Vraiment ? Mais quand ?

    -Bah, vous l'avez lancé quand ?

    -Je sais pas.

    Voilà qui n'aide pas beaucoup.

    -De toute façon, faut juste attendre.

    -Oui, mais je voulais étendre mon linge maintenant.

    -Mais ça n'a pas fini de laver.

    -C'est pas grave.

    Je la dévisage, jette un regard à mon lave-linge et arrête le programme. Je vais dans ma chambre pour chercher un nouveau téléphone sur internet. Elle vient me voir :

    -Je n'arrive pas à ouvrir la porte.

    -C'est normal, il faut attendre un peu. C'est parce que le programme a été coupé au milieu.

    -Mais combien de temps.

    Ma patience n'étant pas au beau fixe avec cette histoire de portable, je vais à la machine, tente d'ouvrir, au cas où, on ne sait jamais avec les Coquinous, puis, débranche le lave-linge. Je le rebranche et ouvre la porte. Mme Coquinette prend son linge et râle :

    -Mais c'est mouillé.

    -Bah oui, il a pas fini le programme.

    Elle me regarde avec insistance.

    -Vous voulez qu'on le passe à l'essorage ?

    -C'est possible ?

    Je referme la porte et lance le mode essorage. Et là, elle me demande :

    -ça se finit quand ?

    Je réponds avant de sortir :

    -Quand ça bip.

    Je farfouille internet et vois que pour m'acheter un nouveau portable, il faut que la banque m’envoie un code sur... mon portable. J'écris à la banque pour expliquer la situation qui me réponds qu'il n'y a pas moyen de faire autrement. Ha, ha... progrès mon c... C'est alors que j'entends la machine faire bip, mais c'est le bip du "tu m'as arrêté n'importe comment, mais t'inquiètes, je vais mieux." Elle va croire que c'est fini. J'entends Mme Coquinette qui sort pour voir, avant de venir toquer chez moi.

    -ça a fait bip, mais ça ne s'arrête pas.

    C'est une phobie, c'est pas possible.

    -Oui, mais c'est pas le bon bip. Là, c'était parce qu'elle avait été arrêté en cour de programme.

    -Mais, ça s'arrête quand ?

    -Il faut entendre que ça fasse encore bip.

    Le prochain bip sera le bon.

    -Mais ça fait du bruit.

    -C'est normal, c'est l'essorage.

    -On ne peut pas l'arrêter maintenant ?

    Je me crispe, inspire doucement et me rends à la machine. Je préviens :

    -Ce sera encore mouillé.

    -Pas grave. Je peux en lancer une deuxième ?

    -Oui.

    J'arrête la machine, ouvre et la laisse se débrouiller. Je rentre dans ma chambre, ferme mon ordi et envoi un message à mon amie pour demander asile sous peine de meurtre. Quand elle me réponds au positif, je préviens messieurs Coquinous et Mesdames Coquinettes que je geek ailleurs ce soir. J'arrive à cette Mme Coquinette qui s'insurge :

    -Ah bah non, vous ne pouvez pas sortir tant que la machine est pas fini. 

    Crispation. 

    -Suivez-moi.

    Je la ramène devant la machine :

    -Là, elle tourne. Vous ne touchez à rien. Elle s'arrêtera toute seule, il n'y a rien à faire.

    -Oui, mais si elle ne s'arrête pas ?

    -Elle va s'arrêter. Elle est fait pour ça. D'accord ?

    Elle hoche la tête et je m'enfuie. Je rentre tard, pose mes chaussures dans l'entrée comme d'habitude, en remarquant au passage qu'elle a étendue son linge dans l'entrée. Roh, puis flûte, je vais me coucher. 

    Le lendemain, je me lève, repasse les événements de la veille, puis réalise ENFER ET CHOLÉRA, ELLE A ÉTENDU SON LINGE DANS L’ENTRÉE ! Je cours et vois que je ne me suis pas trompée. Le linge détrempé a bien été suspendu.... au-dessus de mes chaussures. Deux paires de chaussure et pas une de sèche. 

     

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