• Chapitre 22

    Noré se réveilla dans un lit. Au-dessus d'elle, une large toile blanche était tendue. Une tente. Elle espéra que les Saldrians l'avaient retrouvé. L'adolescente sut que ce n'était pas le cas lorsqu'elle se redressa pour s'apercevoir qu'on l'avait habillé d'une longue robe blanche. Les manches qui lui arrivaient aux poignets, épousaient parfaitement la finesse de ses bras. Elle s'assit sur le bord du lit et ses pieds se posèrent sur le sol terreux. Noré baissa les yeux sur eux, se demandant ce qu'elle avait pu faire de ses chaussures. Puis, elle les revit dans la tente où elle avait dormi et se dit qu'elles y étaient dans doute encore. Brusquement consciente de ce qui l'entourait, la jeune fille se souvint des cavaliers. Inquiète, elle se leva et se dirigea vers la sortie. Peut-être pourrait-elle jeter un coup d'oeil dehors sans être vue. A cet instant, un homme entra. Il s'arrêta avec surprise, se reprit rapidement et lui saisit le bras :

    -C'est bon. Elle est réveillée.

    Un autre homme entra et lui saisit l'autre bras. Ils la traînèrent dehors. Noré avait du mal à réaliser ce qu'il se passait et ne songea même pas à se défendre. Qui étaient-ils ? Pourquoi avaient-ils attaqué ? Elle avait pensé aux pirates au cours de l'attaque, mais les hommes qui l'emmenaient n'y ressemblaient pas. Ils portaient des toges blanches en tissu épaisses et chaudes. Elle ne pouvait distinguer leur visage sous leur capuche. Aux rebords de celles-ci et des manches, des bandes dorées étaient cousues. Noré interrompit son observation, car elle fut soudain refroidie par la pluie. 

    Il pleuvait à verse. En quelques secondes, la robe se colla à sa peau, ses pieds dans la boue semblaient changés en glace. La jeune fille se courba, rentrant le cou dans les épaules, frigorifiée. L'eau lui rentra dans les yeux. Ils marchaient sur un petit chemin de boue, rejoignant une large rue pavée. De vastes tentes blanches siégeaient de part et d'autre. Le seul bâtiment construit était une grande bâtisse de pierre toujours blanche. Des colonnes arrondies couraient tout du long. La rue menait à un escalier monumental qui accédait à l'entrée de ce bâtiment. C'est cette rue qu'ils empruntèrent. Noré glissait sur les pierres, se tordant les pieds entre les pavés. La bâtisse se fit de plus en plus imposante au fur et à mesure qu'ils approchaient. Elle monta les marches avec appréhension. Il n'y avait pas de porte et ils la traînèrent à l'intérieur. Le sol était carrelé, l'eau rentrait à l'intérieur. Ils étaient dans une pièce gigantesque en marbre. Des hommes étaient assis en demi-cercle sur des coussins, de petites tables devant eux, face à l'entrée. On la mena au centre et on la fit asseoir à même le sol. L'adolescente s'agenouilla, tremblante de froid et les observa. Elle vit que l'eau avait rendu le robe transparente et croisa aussitôt les bras pour cacher sa poitrine. Un vieil homme prit la parole :

    -Bien. Commençons. Même si elle n'a pas l'air tout à fait réveillé. Qui veut cette fille ?

    Les paroles lui firent redresser la tête. Noré fixa l'assemblée, se demandant si elle avait bien entendu. Un autre homme répondit :

    -Elle n'est pas un peu petite ?

    -Peu importe sa taille. Il me la faut. Je n'ai que trois femmes.

    Noré regarda le vieillard qui venait de parler, en essayant encore de comprendre ce qui se passait. Un autre lança :

    -On se moque du nombre de femme que tu as. Les miennes se font vieilles. Celle-ci me donnera d'autres enfants.

    La jeune fille les observait les uns les autres de plus en plus sidérée. Le temps passa. Ils répliquaient sans arrêt, lançant arguments sur arguments. Noré patientait. Il lui sembla avoir un peu moins froid, mais ce ne devait être qu'une impression. Finalement, ce fut le vieillard qui l'emporta. Il fit signe au deux hommes qui avaient mené Noré jusque là, en disant :

    -Je l’épouserais après -demain.

    L'adolescente ouvrit des yeux ronds. Avant qu'elle ait pu se poser plus de question, les deux hommes la saisir et l’emmenèrent à l'extérieur.

    La pluie avait cessé. Le ciel toujours noir, ne montrait aucun soleil, pourtant il faisait chaud de nouveau. Au lieu de la faire redescendre vers les tentes, son escorte lui fit contourner le bâtiment. De l'autre côté, une ville s'étendait. Des maisons blanches au toit plat étaient parfaitement alignées le long de rues pavées. Ils firent un trajet complexe entre les maisons, avant de s'arrêter à la porte de l'une d'elle. Une femme en robe blanche, identique à celle dont on avait habillé Noré, ouvrit. L'un des hommes l'informa :

    -La nouvelle femme.

    On les fit entrer.

    -Mettez-la à l'étage. Seconde porte à droite.

    Noré n'eut pas le temps d'admirer la maison. L'entrée était dénudée à part une petite table sur laquelle trônait un vase avec des fleurs. L'escalier de pierre partait de la droite. Ils montèrent directement à l'étage, passèrent une porte fermée, ouvrirent la seconde et jetèrent la jeune fille dans une chambre spacieuse avant de repartir. La porte ne s'était pas refermée qu'une autre femme apparut dans l'encadrement :

    -Sois la bienvenue.

    La voix était sans vie. Noré saisit sa chance d'en apprendre plus :

    -Où suis-je ? C'est quoi cette ville ?

    -La ville des hommes Deres.

    -C'est qui ? Qu'est-ce qu'ils veulent ?

    La femme eut un regard soupçonneux, mais elle ne sembla pas se poser plus de question. Elle était comme vide de toute volonté :

    -Les hommes Deres est un peuple qui manque de femmes, alors ils vont régulièrement en prendre chez les autres. 

    -Toi, tu viens aussi d'ailleurs ?

    Elle hocha la tête. Noré attendit des précisions, mais comme elle se taisait, elle reprit:

    -Est-ce que tu sais s'il y a d'autres Saldrian ? Des Rhosay ?

    -Les filles emmenées sont mises dans les tentes. On n'est pas en contact avec elles. 

    -Mais... il n'y a personne qui te cherche ? Je veux dire, tu n'as jamais pensé à t'enfuir ?

    Rien ne traversa ses yeux ternes:

    -Je ne sais pas. Les Saldrian et les Rhosay attaquent régulièrement le campement pour récupérer leur femmes. C'est les seuls qui osent. Il faut dire que leurs femmes sont très recherchées. S'ils font rien, c'est eux qui se retrouveront sans femme.

    -D'accord. Merci d'avoir bien voulu répondre à mes questions.

    -Repose-toi. On s'occupe de préparer le mariage.

    La femme sortit, refermant derrière elle. Noré entendit la clé tourner dans la serrure. Elle détailla la chambre. Un grand lit à baldaquin contre le mur. Une table de chevet, une commode de bois vernis. La jeune fille approcha de cette dernière et ouvrit les tiroirs. Ils étaient vides. Sur sa droite, une porte fenêtre menait à un balcon donnant sur la grande rue pavée. Vu la situation, elle avait le choix. Rester à attendre que les Saldrian viennent la sauver ou tenter de s'évader elle-même. La femme avait dit qu'ils attaquaient le campement, cela voulait-il dire qu'ils n'entreraient pas dans la ville ? Il fallait qu'elle se décide vite et c'est ce qu'elle fit. Noré réunit toutes ses forces pour déplacer la commode devant la porte afin d'empêcher quiconque d'entrer. Après plusieurs minutes à effectuer cette tâche laborieuse, elle sortit par la porte fenêtre. En l'ouvrant, une rumeur lui parvint du haut de la rue. Elle leva les yeux vers le ciel noir, comprenant qu'elle n'arriverait jamais à s'y faire avant de se pencher par-dessus la balustrade pour voir la distance qui la séparait du sol et la cause du vacarme. Une foule se déplaçait dans sa direction.

    Elle se dit que si elle voulait trouver un moyen de s'échapper, c'était maintenant ou jamais. La hauteur était trop grande pour qu'elle put sauter. Observant les alentours du balcon, l'adolescente remarqua un toit en pente tout proche et à la même hauteur. Elle enjamba la pierre, se tint dos au balcon et remarqua qu'il lui faudrait sauter tout de même pour l'atteindre. Elle hésita. Un autre regard la convainquit qu'elle n'avait pas d'autres choix. Alors, Noré se balança d'avant en arrière, comme pour prendre de l'élan, se disant à chaque fois qu'elle allait y aller, mais sans y parvenir. Les voix, qui se rapprochaient, finirent par la décider. Elle sauta en espérant ne pas glisser sur le toit. Mais ce ne fut pas le cas. La jeune fille se retrouva allongée et se hissa au sommet. Elle s'y mit à califourchon et se demanda quoi faire. Apercevant un arbre tout proche, l'adolescente se laissa glisser doucement de l'autre côté du toit pour tendre le bras afin de saisir une branche. Lorsqu'elle l'eut en main, elle se pencha en avant pour essayer de la reprendre là où elle devenait plus épaisse. De l'autre main, elle en saisit une autre. A présent debout sur le toit, le corps en avant, le bout des branches la gênait, l'égratignait. Noré avança une jambe et, tirant sur ses bras, réussit à poser le pied sur une branche qui lui paraissait solide. Elle fit de même pour l'autre, brisant les branchettes qui la dérangeaient. Elle descendit prudemment. Arrivée au bas des branches, la jeune fille s'aperçut que la hauteur qui la séparait du sol était assez grande, mais elle ne s'en inquiéta pas. Elle était suffisamment montée aux arbres dans sa vie pour savoir comment s'y prendre. Noré s'avança à califourchon sur la branche la plus basse, croisa ses jambes et se laissa tourner. Lorsqu'elle fut tête en bas, elle relâcha les jambes. Suspendue à l'aide de ses mains, elle regarda de nouveau vers le bas, inspira et lâcha prise. L'atterrissage fut moins rude que ce à quoi elle s'attendait. Le petit cercle de terre qui entourait le tronc d'arbre était encore attendri par la pluie. Pendant qu'elle effectuait ses acrobaties, la foule avait eut le temps d'arriver devant la maison.

    Noré se plaqua contre le mur espérant ne pas être vu. Son idée était de se mêler à la foule en priant pour que cela la mène le plus près possible de la sortie de la ville. Lorsque les gens passèrent près d'elle, la jeune fille s'aperçut que toutes les femmes portaient une robe identique à la sienne, ce qui la rassura un peu. Elle osa s'avancer et ce n'est qu'à cet instant qu'elle vit sur quoi la foule semblait crier. Une plate forme était tiré par des chevaux et, dessus, un poteau jaillissait sur lequel était attaché une silhouette vêtue de noir. Elle ne put voir de qui il s'agissait car sa capuche était baissée et un foulard cachait le bas de son visage. Les gens hurlaient de joie. Mêlée à la foule, Noré marchait tête basse, cherchant le bon moment pour s'enfuir. Elle suivit l'étrange cortège, essayant de repérer quoique ce soit qui lui indiquerait la sortie de la ville. La foule s'arrêta devant un bâtiment de petite taille, fermé par une grille. L'adolescente en profita pour se faufiler et vit trois hommes y faire entrer le prisonnier.

    La foule se dispersa, lorsque la grille se referma derrière les hommes. Noré resta à l'écart, elle était tentée d'aller voir ce prisonnier. Si elle le libérait, il l'aiderait sans doute à partir. Elle se décida à attendre derrière une maison à proximité que les hommes ressortent. Au bout de quelques minutes, ils réapparurent. Ils fermèrent la grille et s'éloignèrent en discutant. La jeune fille s'avança. Devant la grille, elle remarqua que les barreaux étaient assez écartés et se demanda si elle pouvait simplement s'y glisser. Elle se dit que si sa tête passait, le reste aussi . L'adolescente la glissa doucement, se promettant qu'au moindre blocage elle ne forcerait pas et partirait. Mais sa tête passa, alors, se mettant de profil, elle fit glisser son corps sans difficulté.

    La grille donnait directement sur un escalier étroit qui finissait dans la pénombre. Noré posa la main sur un des murs et commença à descendre lentement. La pierre de plus en plus froide lui rappela qu'elle aurait peut-être dût chercher des chaussures dans la chambre. En bas de l'escalier, une pièce ronde était éclairée par des torches et en son centre un mécanisme maintenait une large planche de bois à la verticale. On y avait enchaîné le prisonnier, bras et jambes écartés.

    Noré s'avança doucement. La capuche était retirée et elle voyait des cheveux courts et blanc. Soudain, le garçon releva la tête. Elle retint un cri de frayeur. Il était d'une pâleur mortelle et avait des yeux rouges perçants. La jeune fille resta sans voix, sur place, inquiète à l'idée qu'il puisse être malade. Il lui parla d'une voix haineuse, le regard assassin :

    -To-v-ic, iclocv mi byvoec.

    (va-t-en, enfant de putain.)

    Elle resta interdite :

    -Tu es malade ? Tu as des difficultés à parler ?

    -Doew n'iwv zy'iffi di bxic bayx yc opxyve.

    (mais c'est qu'elle me prend pour un abruti.)

    Elle fronça les sourcils, puis son visage s'éclaira :

    -Tu parles une autre langue ! C'est ça, hein ? C'est la première fois que je vois un humain parler une autre langue !

    Le garçon haussa un sourcil :

    -Jydoec ? Tu n'es pas d'ici, je me trompe ?

    (humain ?)

    Elle sourit et s'avança :

    -Tu parles ma langue ? Alors, qu'est-ce que tu me disais tout à l'heure ?

    -Des politesses.

    -Je suis Noré Dint et toi ?

    -Algol.

    Elle retint un sourire :

    -Algol ?

    Le garçon plongea son regard sanglant dans le sien et ajouta avec un sourire mauvais :

    -C'est l'œil du démon. 

    -Ah. 

    La jeune fille cessa de sourire pour observer les chaînes :

    -Je suis venu t'aider à t'enfuir. On pourra chercher un moyen de partir ensemble.

    Elle chercha un outil quelconque du regard, mais la pièce était vide :

    -Je peux aller chercher un truc pour essayer d'ouvrir ça.

    Algol la regarda avec méfiance et dit :

    -Combien en as-tu tué ?

    -Tuer quoi ?

    -Des hommes.

    Elle se figea. Dans sa tête défilèrent les cadavres et les regards des mourants.

    -Mais pourquoi tu me demandes cela ?

    -Pour passer le temps.

    Un grand bruit résonna dans son dos. Elle se tourna vers l'entrée.

    -On est venu me chercher.

    Noré regarda le garçon qui la fixait avec amusement. Elle se sentit moyennement rassurée et alla se cacher derrière la planche en entendant des pas descendre les escaliers. Puis, la voix d'un homme résonna :

    -Algol! Bivev lxixi, efw v'acv pfiwwi ?

    (petit frère, ils t'ont blessé?)

    -Cac, efw c'acv bow awi. Di loexi bxewacceix ivoet miho wyllewoddicv mockixeyr.

    (non, ils n'ont pas osé. Me faire prisonnier était déjà suffisamment dangereux.)

    Les pas s'arrêtèrent devant la planche. Il y eut un bruit de métal. Il sembla à la jeune fille que les chaînes étaient arrachées violemment. Soudain, une ombre passa devant ses yeux et elle se sentit voler. Son dos fit une rencontre douloureuse avec le mur. De là, elle pouvait voir Algol, mais toute son attention était sur le bras contre son cou, l'étranglant et la maintenant au-dessus du sol. En ouvrant les yeux, elle rencontra le regard d'un homme jeune. Sans doute l'âge de Titian. Il avait les mêmes yeux rouges, la même peau pâle et les mêmes cheveux blanc que Algol. Les siens étaient très longs et très fins. Ce devait être un bel homme quand la colère ne défigurait pas ses traits, comme c'était le cas à cet instant. Elle entendit Algol crier :

    -Algorab ! Ci fo vyi bo ! Iffi c'iwv bow m'ece iv hi nxaew zy'iffi ivoev ticy di fepixix.

    (ne la tue pas ! Elle n'est pas d'ici et je crois qu'elle était venue me libérer.)

    L'homme tourna la tête vers Algol :

    -Txoedicv ? 

    (vraiment ?)

    Algol acquiesça et ajouta :

    -Ic bfyw, hi nxaew zy'iffi iwv wvybemi. 

    (En plus, je crois qu'elle est stupide.)

    L'homme reposa Noré au sol. Il lui sourit, rejoignit Algol, passa un bras autour de ses épaules et l'entraîna dehors en disant :

    -Bivev lxixi, bayx vae fi dacmi icveex iwv wvybemi.

    (petit frère, pour toi le monde entier est stupide.)

    La jeune fille se massa la gorge en toussant. Lorsqu'ils furent sortis, elle se leva et les suivit avec prudence. Arrivée à l'extérieur, elle resta figée de peur.

    La grille avait été explosée et la grande rue était jonchée de cadavres. Des gens s'enfuyaient en hurlant. Noré avança à pas prudents, se cachant derrière le moindre objet. Son seul but était de partir, mais elle se demandait si ce n'était pas les Saldrian venue la sauver. Cependant, le ciel était parcouru de créature à tête de lion, postérieur de chèvre et ailes d'aigle. Elle en vit également au sol, sans ailes avec une queue de serpent. Il y en avait de toutes sortes, mais toutes étaient chevauchées par des silhouettes encapuchonnés, vêtues de noir. L'adolescente se fraya un chemin dans la foule hurlante. Soudain, des cavaliers apparurent devant elle. Ils allaient à vive allure ne pensant qu'à sauver leur vie. Elle eut juste le temps de se dire qu'elle allait mourir piétinée lorsqu'une main l'agrippa à la taille et la fit décoller. En quelques secondes, elle se retrouva assise sur une des créatures volantes. La jeune fille n'osait pas bouger, terrorisée par la hauteur et se demanda ce qu'elle ferait si l'homme, dont le foulard cachait le visage, avait l'intention de la jeter par-dessus bord. Sous elle, le campement de tentes blanches étaient en flamme. Le vent la glaçait et la vitesse la faisait pleurer. Elle aperçut un mur d'enceinte autour de la ville. L'homme dirigea sa créature au-delà de ce mur. Puis Noré vit le sol se rapprocher. Le cœur en panique elle sauta avant que l'animal n'est atterri et s'éloigna de quelques pas, les yeux fixés sur la tête de lion. L'homme n'avait rien dit durant le vol,  mais une explosion dans la ville attira son attention et il lui dit:

    -Reste là.

    Elle reconnut la voix malgré le tissu qui lui couvrait la bouche. C'était l'homme qui avait libéré Algol. Il descendit de sa monture et fixant la créature dans les yeux:

    -Ci fo zyevvi bow hywzy'o ni zy'iffi waev ic wyxivi.

    (ne la quitte pas jusqu'à ce qu'elle soit en sûreté)

    Puis il longea en courant le mur d'enceinte de la ville. Noré se figea en se demandent si la créature avait ordre de l'attaquer si elle bougeait. Mais des hommes qui fuyaient la ville arrivèrent. En l'apercevant, ils crièrent:

    -C'est surement elle qui volait avec l'un d'eux. Venez !

    Elle ne resta pas sur place pour réfléchir plus longtemps et se mit à courir vers la forêt alentour. La créature se jeta sur les hommes et les tua en quelques secondes, avant de partir à la poursuite de Noré. 

    « XVI - CitsekoConte : La sandale d'or »

    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :