• CHAPITRE 2

    Noré n'ouvrit pas les yeux durant la chute, pas plus lorsque l'eau gelée l'enveloppa. Là, elle lâcha Titian pour pouvoir nager. En trois brasse, elle rejoignit la surface. Elle rouvrit les yeux et chercha le navire. Poussé par le vent, il se trouvait déjà à plusieurs mètres d'elle. Penché au-dessus de la rambarde, le capitaine la fixait d'un regard glacial qui la terrorisa. Et s'il trouvait un moyen d'aller les chercher ? Non, cela était impossible sans barque. A moins qu'ils ne décident de faire demi-tour. Tandis que ces pensées se bousculaient dans sa tête, le navire s'éloignait toujours. S'ils avaient choisi de faire demi-tour, n'auraient-ils pas déjà lancé la manœuvre ? Noré soupira, moyennement rassuré. Elle agitait bras et jambes pour tenter de vaincre le froid, fixant toujours le navire, sachant qu'elle ne se sentirait pleinement rassurée que lorsqu'il ne serait plus qu'un point à l'horizon. Titian nageait à côté d'elle. La jeune fille crut voir que ses lèvres avaient bleui, tandis qu'elle-même claquait des dents. Lorsqu'il jugea que les pirates n'étaient plus un danger, le garçon observa les alentours. La mer à perte de vue :

    -Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer.

    -Tu dis ça pour me faire plaisir ou t'as vraiment un plan ?

    Elle l'avait tutoyé sans faire attention, mais le pirate ne sembla pas le remarquer.

    -Dans ce genre de situation, y a des questions à ne pas poser.

    -D'accord.

    Il nageait en tournant en rond, comme s'il espérait voir surgir une terre providentielle. Il s'arrêta en regardant par-dessus l'épaule de Noré.

    -Oh.

    -Qu'est-ce qu'il y a ?

    Elle regarda la direction qu'il indiquait. Le ciel s'éclaircissait. La jeune fille demanda :

    -Qu'est-ce que c'est ?

    -Le jour se lève.

    -Déjà ?! Mais la nuit vient de commencer.

    -On doit avoir franchi la frontière.

    La mère de Noré lui avait raconté que le monde était divisé en deux. D'un côté la Sinia, de l'autre la Métane. Lorsque le jour commençait chez l'un, il finissait chez l'autre. Mais elle n'aurait jamais pensé voir cela de ses yeux. Ils restèrent un temps sous le coup de l'émerveillement. Les teintes orangées s'éparpillèrent dans l'eau, le vent se calma, les étoiles s'éteignirent et un morceau de disque solaire apparut au-delà de l'océan. Noré plissa les yeux sous sa luminosité. Elle détacha son regard, lorsque Titian commença à s'éloigner.

    -Où tu vas ?

    -J'me casse.

    Noré jeta un dernier regard vers le levant et suivit le pirate.

    Le froid qui emprisonnait son corps rendait la nage difficile. Elle essayait de respirer calmement, d'économiser ses forces, tout en évitant d'imaginer ce qui pouvait se trouver dans l'eau. Titian nageait devant avec une grande facilité, lui semblait-il. Ils allaient tout droit, sans parler. Au bout d'un certain temps, Noré osa demander :

    -Tu sais où on va ?

    -On suit le bateau.

    -C'est pas un peu risqué ? S'ils nous voient.

    -Pour ça, faudrait qu'on les rattrape. Ce qui, excuse-moi de te l'avouer, est peu probable, vu notre potentiel du moment.

    Noré se tut. Ils nagèrent encore un moment. La jeune fille s'était mise sur le dos et battait des pieds pour reposer ses bras. Les yeux posés sur un ciel bleu, elle réalisa qu'elle ne tiendrait plus très longtemps. Elle se remit à la brasse, notant que même Titian avait ralentit son rythme. Noré dit d'une voix essoufflée :

    -Nous aurions peut-être du retourner vers la Sinia.

    -J'avais pas envie. De toute façon, je crois pas que ça aurait changé grand chose.

    Le pirate avança encore de deux, trois mètres, avant de s'arrêter brusquement en donnant des coups de poings rageurs dans l'eau :

    -Ras le bol de toute cette flotte !

    Noré leva un bras pour se protéger des éclaboussures.

    -Ras le bol de tout ce bleu ! Ras le bol de touts ces poissons !

    -Quels poissons ?

    Soudain, quelque chose lui attrapa la cheville et tira vers le fond. Terrifiée, elle se débattit, en vain.

    La sirène la tenait fermement. Un regard de côté permit à Noré d'apercevoir Titian, lui aussi prisonnier de la poigne de fer d'une autre de ces créatures. L'adolescente reporta son attention sur sa cheville. L'être aux yeux entièrement noir, au nez et à la bouche qui rappelaient ceux d'une femme, le corps couvert d'écailles et aux cheveux d'algues, enroula sa queue de poisson, souple et longue de plusieurs mètres, autour de la jeune fille. La pression obligea Noré a évacuer tout l'air qui lui restait. Elle tenta de se dégager à nouveau, levant les bras comme pour ramener la surface vers elle. Il lui fallait de l'air. La jeune fille ouvrit la bouche en inspirant avec quelques espoirs fous que l'eau se change en air, mais celle-ci remplit ses poumons.

    Noré continuait à essayer de remonter quand un cri suraigu lui perça les tympans. Elle reporta son attention sur Titian qui, couteau en main, nageait vers elle. La sirène qui avait crié se tenait la main, un liquide de couleur verte s'en échappait. L'adolescente sentit l'étreinte sur son corps se desserrer. Elle tenta alors de libérer sa cheville, mais la créature la tenait encore trop fermement. Prêtant guère d'attention aux efforts de la jeune fille, la sirène se concentra sur le pirate qui approchait toujours. Elle frappa Titian au visage. La surprise lui fit lâcher son couteau. Mais il continua d'avancer. La créature tenta de l'assommer à nouveau, le garçon évita la queue qui revenait. Il put prendre appui dessus et se propulsait en avant. Le bras tendu, Titian referma sa main sur les branchies qui se trouvaient sur le cou de la sirène. Celle-ci se mit à gesticuler, mais il maintint sa prise. Finalement, Noré sentit que sa cheville se libérait et se mit à nager vers la surface. Le jeune homme relâcha la sirène et fit de même.

    Une fois l'air atteint, l'adolescente se mit à tousser. Sa tête semblait prête à imploser. Elle sentait ses veines battre à ses tempes. Titian apparut près d'elle. Il ne lui laissa pas le temps de souffler et la tint contre lui tout en nageant comme il pouvait. Noré tenta d'apercevoir les sirènes, mais leur peau s'adaptant à la couleur de l'eau les rendait invisible de la surface. La jeune fille sentit quelque chose dans son dos. Elle tâta et trouva une main qui tentait de s'agripper à son vêtement. Elle l'empoigna et la tira d'un coup sec, puis, ressortit son bras de l'eau en vitesse. Noré guettait le moment où les créatures s'empareraient de ses jambes. La peur lui avait fait oublié le froid et la fatigue. Les yeux rivés sur l'eau dans l'attente d'ennemies auxquels ils ne pouvaient échapper.

    Cependant, le soleil était, à présent, haut dans le ciel. C'est alors que Noré crut sentir quelque chose frôler son bras. Elle le souleva soudain et les rayons se reflétèrent sur le bracelet qui éblouit Titian. Il se redressa, surpris, cognant le menton de Noré avec son épaule. La jeune fille se mordit la langue sous le coup. Elle passa un doigt dans sa bouche. Elle saignait. En mettant sa main dans l'eau pour enlever le sang, la douleur lui fit monter les larmes aux yeux. Pendant quelques secondes, Noré avait oublié les sirènes et c'est à cet instant qu'ils furent de nouveau tirés vers le bas. l'adolescente recommença à se débatte, mais la sirène emprisonna ses bras et ses jambes avec sa queue. Titian tenta de sortir sa dague, mais la créature ne lui en laissa pas le temps. La jeune fille reposa son regard sur la sirène qui la tenait. Celle-ci ouvrit la bouche et une bulle énorme en sortit. Elle l'entoura de ses mains aux ongles crochus et la passa sur la tête de Noré. La jeune fille sentit l'air lui entourer le crâne. Elle hésita avant de tenter de respirer. A sa première inspiration, la bulle sembla se refermer sur elle. Elle expira aussitôt et la bulle recula doucement. L'adolescente s'efforça de respirer avec calme l'air nauséabond qui l'entourait, redoutant que la bulle n'éclate. La sirène la relâcha, lui prit délicatement la main et l'entraîna. A sa droite, Noré vit que Titian avait eu droit au même traitement.

    Que voulaient les sirènes ? Contrairement à leur première attaque, cette fois-ci, elles ne semblaient pas vouloir les noyer. Elles les emmenèrent vers les profondeurs. Noré ne cherchait plus à se débattre, pas plus que Titian. Au fur et à mesure de leur avancée, le froid se fit plus cinglant et l'obscurité plus terrifiante. Noré avait le cœur qui battait la chamade. Elle replia ses bras sur son corps dans l'espoir d'un peu de chaleur et jeta un regard de regret vers la surface. Ils descendaient toujours. Le noir était si épais, à présent, qu'elle ne voyait plus Titian. Elle se crispa en sentant quelque chose passer dans son dos, mais n'eut pas le courage de se retourner.

    Finalement, la jeune fille sentit la sirène s'arrêter. La tenant toujours, la créature se mit à luire d'une faible lueur, ainsi que celle qui entraînait Titian. Noré put voir qu'il n'était qu'à quelques mètres d'elle. Les sirènes passèrent une main au-dessus du sable qui recouvrait le sol. Celui-ci se mit à briller, puis il sembla fondre. Une ouverture apparut et les créatures entraînèrent les deux captifs au travers. En voyant la largeur de l'ouverture, Noré sentit une crainte claustrophobique la gagner. Comme ils s'enfonçaient dans le tunnel, elle sentit les parois se rapprocher. Elle leva les bras, terrifiée à l'idée de rester coincé. Les roches glacées la frôlaient tandis que la sirène l'emmenait toujours plus loin. Puis, brusquement, ils débouchèrent dans une grotte gigantesque.

    Elle était éclairée par ce qui semblait être une mousse qui recouvrait les murs. La lumière bleutée qui s'en dégageait permettait de voir distinctement les nombreux tuyaux creusés dans les parois. Des centaines de sirènes allaient et venaient de manière continue. Leurs mouvements incessants avaient rendu l'eau un peu plus chaude. Elles nageaient sans prêter attention aux nouveaux venus. Levant les yeux, Noré vit Titian déboucher du tunnel du plafond. Elle l'entendit murmurer à l'intention de son guide, du moins le son qui lui parvint ne fut qu'un murmure alors que son expression semblait indiquer qu'il criait :

    -Sale petite garce.

    La créature ne sembla pas entendre ou elle ne comprit pas. Noré compatit avec le pirate. Le jeune homme étant plus large qu’elle, ses vêtements étaient déchirés à plusieurs endroits et ses bras étaient couverts d'égratignure. Ses armes n’avaient pas dû faciliter le passage. Brusquement, les deux sirènes poussèrent un cri aigu qui attira l'attention de leur congénères. Comme un signal compris d'elles seules, elles se dirigèrent toutes vers le même tunnel. Noré se sentit soudain tirée vers le bas. La sirène n'avait pas lâché prise. Ils furent emmenés dans le trou par lequel pénétraient les autres créatures. Au fur et à mesure de leur approche, il s'agrandissait. Lorsqu'ils furent en face, la jeune fille s'aperçut qu'il faisait cinq à six fois sa taille. Un regard circulaire lui permit de voir que c'était le cas des autres tunnels également. Ils entrèrent. 

    La même mousse au plafond et au sol permettaient d'y voir clair, mais les parois étaient différentes. L'adolescente y remarqua des formes bizarres. En se concentrant, elle vit qu'elles étaient faites d'une matière solide et transparente. Derrière, flottaient paisiblement des têtes humaines. Noré frissonna. Elle savait que les sirènes étaient carnivores, mais de là à garder des trophées... Elle se demanda si c'était le sort qui les attendait. La jeune fille regarda derrière elle. Si elle arrivait à se libérer de l'emprise de la sirène, elle ne pourrait pas atteindre la sortie sans se faire rattraper aussitôt, par toutes celles qui nageaient autour d'eux. Elle hésitait encore. Comment pourrait-elle avertir Titian ? Le garçon ne semblait pas avoir vu ce qui se cachait dans les parois. 

    Il s'avéra que le tunnel n'était pas très long et ils débouchèrent dans une nouvelle grotte gigantesque et circulaire. Ici, la lumière venait du sol d'une blancheur éblouissante. Au milieu de ce cercle parfait se tenait une sirène tellement immense qu'elle aurait pu tenir Noré dans sa main. Ses cheveux longs étaient blancs, tout comme sa queue qui parcourait le sol. La reine était assise sur la carcasse d'une baleine. Les deux jeunes gens furent placés contre le mur, face à elle. Elle les observa attentivement l'un et l'autre de ses yeux noirs. Les deux sirènes s'avancèrent et lui parlèrent dans un gazouillis harmonieux, bien loin du cri entendu plus tôt. La reine acquiesça et les sirènes s'éloignèrent. La jeune fille fut tenté d'essayer de fuir, mais le temps lui manqua. La reine pointa un doigt vers elle :

    -Toi, approche-toi.

    La voix était puissante et ferme. L'adolescente jeta un regard inquiet vers Titian. Celui-ci fixait la sirène avec méfiance. Noré allait parler, mais l'immense créature fit un geste de son bras monumentale et un puissant courant l'emporta jusqu'à la reine.

    -Tu es de la lignée des Zilla ? Ton sang en a l'odeur.

    -Heu... mon sang ?

    -Celui que tu as fait couler dans l'eau.

    Noré fit un effort pour essayer de se remémorer ce détail. Puis, elle se souvint de l'instant où elle s'était mordue la langue et avait lavé son sang dans l'eau. La jeune fille ne pu s'empêcher d'admirer l'odorat des sirènes. La reine attendait une réponse.

    -Je ne sais pas. Ma mère s'appelait Dint et je ne connais pas mon père.

    La sirène hocha la tête :

    -Où as-tu eu ce bracelet ?

    La jeune fille jeta un regard à l'objet, l'enferma dans sa main gauche comme pour le protéger et demanda :

    -Pourquoi ?

    -Répond.

    Noré ne voulait pas répondre, mais la reine dit :

    -Tu sais, je peux non seulement parler votre langue, mais, grâce à ce sang que tu as versé, je peux aussi voir tes souvenirs.

    L'adolescente ne broncha pas. La sirène ferma ses paupières gigantesques :

    -Tu viens de la Sinia. Ta mère s'est tuée et t'a laissé une lettre... C'est dans cette lettre que ce trouvait le bracelet... Elle te disait de te rendre dans la Métane pour trouver... un dénommé Lyan, qui siège dans la sphère du septième anneau du ciel... Oh... tu espères qu'il connaisse les raisons du suicide de ta mère, ainsi que la raison pour laquelle elle t'a demandé de ne jamais quitter ce bracelet... C'est ainsi que tu t'es embarquée clandestinement sur un navire qui fut attaqué pas... Quoi ?! Lui !

    Une vague de fureur empli sa voix. Elle rouvrit les yeux, montra ses immenses dents pointues dans une grimace haineuse :

    -Alors, ce traître est encore en vie.

    Noré regarda autour d'elle, espérant un secours inexistant. Elle ne tenait pas à rester si proche d'une sirène en fureur. Mais celle-ci reprit son calme si facilement et presque aussitôt, si bien que la jeune fille se demanda si elle n'avait pas rêvé :

    -Que sais-tu de celui que tu nommes pirate aux cheveux océans ?

    La jeune fille surprise, bégaya :

    -R...rien de particulier. Pourquoi ?

    -Cet être était une sirène.

    -Une sirène ?

    La reine acquiesça :

    -Les sirènes naissent des larmes des femmes désespérées, qui chutent dans l'océan. Nous ne pouvons fuir ce que nous sommes, à jamais liées à la mer. Mais une légende raconte qu'une sirène peut vivre à la surface si elle en paie le prix. Alors de féminin, elle devient masculin et perd son âme qui ne peut se détacher de l'écume des océans.

    -Il a perdu son âme ?

    -Oui... C'était le prix pour ses jambes, mais comme je viens de te le dire, celle-ci est liée à la mer, il ne peut donc survivre loin d'elle. C'est pourquoi, s'il devait rester sur la terre ferme plus d'une journée, il en mourrait.

    Noré resta pensive. Puis, une question lui vint à l'esprit :

    -Pourquoi vous me racontez tout ça ?

    -Parce qu'il se pourrait que tu sois le lien, par conséquent, en mesure de nous venger.

    -Le lien ? Comment ça ?

    -Cette histoire ne concerne pas les sirènes. Mais les hommes semblent lui conférer un grand pouvoir. D'autres t'en parleront... s'ils le veulent. Nous te laissons la vie sauve, si tu utilises ce pouvoir pour détruire le traître.

    Noré ne comprenait pas ce dont elle parlait et finit par répondre :

    -Je ne suis pas sûr d'être de taille pour ça. J'ignore tout de ce grand pouvoir.

    La reine la fixa intensément. Pour toute réponse, elle mit sa main entre son visage et Noré et fit un geste semi-circulaire. La jeune fille fut repoussé par le courant auprès de Titian. La reine se tourna vers le garçon :

    -Quant à toi, jeune homme, tu empestes l'odeur du traître. Tu ne peux donc sortir d'ici.

    Des centaines de sirènes sortirent des tunnels et foncèrent sur le pirate. Noré tenta de nager vers lui, tandis qu'il se débattait comme un beau diable. Hurlant, donnant des coups. La jeune fille, bloquée par le flot de sirène qui se déversait sur lui, ne pouvait avancer. Une sirène ouvrit la bouche, laissant apparaître des centaines de dents pointues. Noré hurla la première chose qui lui venait à l'esprit :

    -Attendez ! il peut être utile !

    La reine la regarda. D'un geste de sa part, les sirènes cessèrent leur attaque.

    -Comment ?

    Noré chercha une réponse approprié et jeta un regard désespéré au pirate. Alors, Titian se dégagea des dernières sirènes qui le tenait encore et prit la parole :

    -Je peux tuer votre traître.

    La reine le fixa, apparemment incertaine. Titian poursuivit :

    -Vous ne pouvez sortir de l'eau et Noré est trop faible, c'est qu'une fillette. Elle ne sait pas se battre. Si vous voulez sa mort, je suis le seul à pouvoir la lui donner. 

    La reine sourit :

    -Mais, elle porte le bracelet du lien. Ne me prend pas pour une ignorante, je n'ai pas besoin de sortir de l'eau pour connaître les croyances des hommes.

    -Elle-même  vous dit qu'elle n'est pas au courant de ce que ça signifie. Voulez-vous prendre le risque qu'elle se fasse tuer en essayant ou vous préférez une valeur plus sûr ?

    La sirène le regarda avec méfiance. Toutes les sirènes vinrent se rassembler atour d'elle et se mirent à gazouiller comme si elles tenaient conseil. Noré en profita pour nager jusqu'à Titian et murmurer :

    -Tu vas vraiment tuer le pirate aux cheveux océans ?

    Il ricana :

    -Aucune chance.

    -Mais, les sirènes...

    -Après cette aventure, crois-moi, je foutrais plus jamais les pieds dans la flotte.

    Les sirènes s'écartèrent. La reine leur sourit et dit, en claquant des doigts :

    -Qu'il en soit ainsi.

     

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