• Chapitre 6

    Lutinor fixa sa main, puis releva les yeux vers l’arbre :

    -La flèche dit que c’est par là, mais ce n’est pas possible.

    Charon soupira :

    -Pourquoi ?

    -Bah, c’est un arbre.

    Le sans-âme s’approcha :

    -Lutinor, il faut que tu comprennes qu’en tant que dieu, rien ne t’es impossible. Que fait la flèche si tu tournes autour de l’arbre ?

    Lutinor s’exécuta :

    -Elle le pointe toujours.

    -Donc, cet arbre est la demeure de cette divinité. D’une manière ou d’une autre, il faut entrer.

    Le petit dieu hocha la tête et se tourna vers Charon avec impatience, mais celui-ci le fixait semblant attendre quelque chose. Lutinor fit la grimace :

    -Faut que je me débrouille.

    Charon sourit :

    -Qu’il est malin.

    -Bon, mais tu ne me grondes pas hein ?

    -Je ferais un effort.

    Lutinor prit le temps de se remémorer tous les conseils de Charon et se concentra. Allez, ce n’est pas compliqué. T’es un dieu tu fais ce que tu veux, alors tu vas ouvrir l’arbre. Oui, parce que tu as très envie d’entrer dans un arbre étroit et humide… il secoua la tête pour se ressaisir, puis tendit le bras pour poser la main sur le tronc. Il n’aurait su dire pourquoi il faisait ce geste. Simplement, cela lui semblait évident qu’il devait agir ainsi. Concentration, c’est tout ce qu’il faut, de la concentration.

    -Réfléchis bien aux circonstances.

    Lutinor tourna lentement la tête vers lui :

    -Et tu ne voudrais pas être plus précis ?

    Charon sourit avec indulgence :

    -Cet arbre a déjà été manipulé. Le passage existe déjà, ce n’est pas à toi de le créer. Tu dois juste trouver où il est.

    -D’accord.

    Il se focalisa sur l’arbre. Bon, tu n’as qu’à faire ce que tu as fait pour le sort de repérage. Ça s’appelle comme ça ? Charon avait dit autre chose, non ? Tu t’éloignes concentre-toi. Trouvez la porte. Dis-moi où se trouve la porte, s’il te plaît. Lorsqu’il eut formulé cette pensée, des lettres se mirent en surbrillance, tout comme lors du premier sort. Il murmura donc en espérant que cela marcherait :

    -Diosoles.

    Un fin trait de lumière bleu jaillit de son index et alla glisser le long du tronc. Charon et Lutinor le suivirent jusqu’à ce qu’il forme les contours d’une porte. Le petit dieu se pencha vers le sans-âme pour lui murmurer :

    -Comment on fait ? Il n’y a pas de poignée.

    Charon se mit à rire en poussant la partie définie par le trait bleu. Un escalier descendait dans les profondeurs de l’arbre.

    -Ouah, mais on va vraiment descendre là-dedans ?

    -Où veux-tu que l’on aille d’autre ?

    -Faire un pique-nique.

    Charon rit à nouveau :

    -Un dieu ne doit avoir peur de rien. Allez.

    Il poussa Lutinor d’un coup de pied au derrière qui lui fit dévaler les marches à vitesse grand V :

    -Je suis sûr que tu n’as pas le droit de faire ça.

    La voix devenue lointaine, indiqua à Charon que l’escalier devait entrer profondément sous terre. Tout en faisant la liste des divinités vivants dans ce genre d’endroit, il descendit tranquillement les marches. Il retrouva le dieu à plat ventre sur la terre humide et le secoua d’un léger coup de pied :

    -Bouge-toi, plus tôt on aura fini, plus tôt on sera rentré.

    Lutinor grommela :

    -Je voulais que tu culpabilises pour m’avoir tué.

    Analysant le tunnel qui se présentait à eux, Charon dit d’un ton vague :

    -Les dieux ne sont pas si facile à tuer.

    Lutinor se releva et en s’époussetant dût bien reconnaître que ce qu’il disait été vrai. Il aurait au moins dû se casser quelque chose vu la descente, mais il n’avait pas une égratignure.

    -En route ?

    Lutinor trotta pour rejoindre Charon :

    -Et ce que je m’améliorai en sort ?

    Le sans-âme eut un sourire :

    -Tu es très doué.

    -Non, c’est vrai ?

    Charon le stoppa pour lui montrer le bout du tunnel :

    -On y est. N’oublie pas que tu es un dieu, autant que lui et tu es chez toi.

    -Bah, sur le dernier point, comme je n’ai pas de preuve…

    -Tu es chez toi.

    Charon appuya sur chacun des mots en fixant Lutinor qui rentra la tête dans les épaules avant de dire :

    -Chez moi, oui, oui, j’ai compris.

    Ils avancèrent vers la salle où débouchait le tunnel. C’était une grande salle illuminait par des murs d’or. Un trône du même métal siégeait au centre sur un pied d’estale. Un homme y était installé qui se redressa en les voyant arriver. C’était un jeune homme aux cheveux longs et à la peau diaphane. Il les dévisagea de ses yeux or.

    -Quelle est cette intrusion ?

    Intimidé, Lutinor fit un pas en arrière, mais Charon stratégiquement placé derrière lui, lui empêcha toute fuite. N’ayant pas d’autre choix, il s’éclaircit la gorge pour dire :

    -Je viens demander à ce que vous arrêtiez de faner mes plantes.

    Puis il ne put s’empêcher d’ajouter d’une petite voix :

    -S’il vous plaît ?

    Derrière lui, le sans-âme leva les yeux au ciel. Il y eut un silence interrompu par le jeune homme qui éclata de rire. Charon s’avança :

    -Mon maître vous a fait une demande. Je vous conseille de la considérer sérieusement.

    La divinité reprit son calme, mais ne sembla pas inquiété :

    -Je sais qui tu es, Charon et je n’ai pas peur de toi.

    -Alors, c’est que vous ne me connaissez pas.

    Lutinor le regardait faire avec des yeux écarquillés :

    -Wouah, tellement classe.

    Charon se crispa mais resta concentré sur la divinité qui lui faisait face. Celle-ci sourit :

    -Quelle tristesse. Attaché à un être aussi insignifiant.

    Le sans-âme haussa les épaules :

    -ça m’occupe.

    -Et tu en est réduis à mendier pour quelques fleurs ?

    Il rectifia :

    -Pour des terres.

    Lutinor précisa :

    -Et c’était un cadeau.

    -Lutinor.

    Le petit dieu rentra la tête dans les épaules en entendant la voix grondante de Charon et recula d’un pas en murmurant :

    -Oui, désolé, je t’en prie. J’adore ce que tu fais.

    -Pitoyable.

    Charon revint à la divinité qui s’était levée :

    -Si tu es disposé à servir un nouveau maître, je pourrais t’accepter à mon service.

    Le sans-âme ricana :

    -Non, j’aime autant que ce soit lui.

    Les yeux de la divinité glissèrent sur la gorge de Charon :

    -Tu n’as pas de collier… es-tu en train d’insinuer que tu le sers de ta propre volonté.

    Charon pensa en lui-même qu’il faudrait revoir la définition de servir mais ne dit rien. Si une simple divinité comprenait que Lutinor était si faible qu’il ne pouvait s’attacher de sans-âme, le petit dieu aurait de gros ennuis.

    -Mon maître vous demande de lui rendre ses terres sur le champ.

    Lutinor ne put s’empêcher d’intervenir une nouvelle fois pour murmurer un « s’il vous plaît » que seul Charon entendit pour son propre soulagement.

    -Je vois.

    La divinité passa de l’un à l’autre avant de faire un pas de côté :

    -Je suppose que nous n’avons pas le choix.

    Du dossier du trône s’extirpa une jeune fille d’or au collier d’émeraude. Elle vint se planter devant Charon qui ne broncha pas. La divinité continua :

    -Des dieux qui craignent un sans-âme, j’ai toujours trouvé cela minable. Je me demande comment ils peuvent encore se considérer comme les plus puissants.

    La jeune fille poussa un cri strident qui fit voler Charon de l’autre côté de la pièce. Il se réceptionna facilement en appuyant ses pieds contre le mur et se repositionna face à la gardienne en souriant. Il courut pour se rapprocher alors qu’elle ne bougeait pas d’un muscle, puis, d’un bond, il se retrouva à plusieurs mètres de hauteur d’où il frappa dans ses mains. Le son s’amplifia de plus en plus provoquant une vague d’air qui écrasa la gardienne au sol. Charon se laissa tomber, poing en avant, vers la jeune fille. Elle leva le bras soudainement et une entaille apparut sur le flanc du sans-âme qui dévia de sa trajectoire. Il atterrit aisément en jetant un coup d’œil à la plaie, mais ce n’était pas profond. La gardienne s’était relevée et ils se faisaient à nouveau face.

    -Attaque, idiote !

    Lutinor était figé de peur mais glissa un regard vers la divinité quand il se mit à crier des ordres à son gardien. Etait-il sensé faire la même chose ? Charon se mettrait sûrement en colère s'il commençait à lui suggérer une façon de se battre. Non, il vaut mieux que tu te taises, en plus, tu ne sais pas te battre, alors va donner des conseils.

    Les deux gardiens avaient repris leur lutte et Charon ne tarda pas à avoir le dessus. Finalement, la gardienne se retrouva acculée dans un coin de la pièce pendant que Charon approchait, lançant sans cesse des attaques qui l’entaillaient d’avantage. Le sang de la gardienne était aussi doré que sa peau et elle s’affaiblissait clairement, se contentant de renouveler une protection qui ne servait pas à grand-chose. Son maître continuait de lui crier de se battre.

    Lutinor était horrifié. Si Charon continuait, il la tuerait sûrement. Arrête, arrête, arrête. Les mots restèrent coincés dans sa gorge. La jeune fille tomba à genoux. Charon attaquait toujours et la divinité hurlait. Arrête ! Arrête ! Des lettres en surbrillance apparurent il cria :

    -Sdiriek !

    Charon se figea. Le temps sembla s’arrêtait quelque secondes alors que la gardienne réalisait qu’elle n’était plus attaquée et que la divinité restait bouche-bée. Le sans-âme vit la jeune fille se relever doucement en lui jetant un regard inquiet. Libère-moi Lutinor, tu vas me faire tuer. Il tenta de bouger, mais son corps refusa toute obéissance. Paralysé, il tenta de trouver un moyen pour faire comprendre au petit dieu que le sort le bloqué. Quant à la gardienne, comprenant l’état de son adversaire, elle eut un sourire mauvais et avança le bras. Libère-moi ! Abruti ! C’est pas vrai, mais qu’est-ce qui m'a prit à moi, aussi ? J’aurais dû le savoir, traîner avec un dieu ne finit jamais bien pour son esclave. Il vit la main approchait de son front. Son cœur battait la chamade et il chercha son souffle, autant que ses poumons figés pouvaient le lui permettre. Il avait du mal à croire qu’il allait mourir ici et maintenant.

    -S’il vous plaît…

    Charon retint sa respiration alors que la gardienne arrêtait son geste. Le sans-âme n’avait pas remarqué la présence de Lutinor qui s’était approché. Il s’adressait maintenant à la jeune fille dans un murmure intimidé :

    -Il faut pas le tuer, c’est ma faute. C’est parce que j’étais triste que les fleurs soient parties. C’était son cadeau, vous savez.

    Il parlait en fixant ses doigts qui trituraient sa tunique.

    -Charon m’a dit que les dieux ne meurt pas facilement, alors vous pouvez me frapper si vous voulez.

    Charon dût bien admettre qu’une pointe d’émotion lui titilla le cœur à cet instant. Bien vite atténué par le fait qu’il était toujours figé. La gardienne en revanche, baissa le bras pour dévisager le petit dieu avec curiosité. La divinité apparut soudain près de Lutinor pour lui lancer d’une voix furieuse :

    -Non, mais est-ce que tu comprends seulement ce que tu dis ?! Je ne sais pas ce qu’il te prend dernièrement à aller aux fêtes et à te trouver des sans-âmes, mais tu peux me croire, tu n’as rien d’un dieu ! Même les divinités te sont supérieurs alors retourne dans tes ruines et fais toi oublié. Cela te réussissait très bien jusqu’à présent.

    La colère emporta Charon qui se trouva soudain libre de mouvement. Il se planta bien en face de la divinité qui ne se laissa pas impressionner :

    -Évitez d’insulter un dieu quand vous ne savez pas ce dont il est capable.

    La divinité ricana :

    -Il fige son propre gardien au milieu d’un combat, voilà ce dont il est capable. Des pires bêtises.

    Lutinor dit d’un air surpris :

    -Mais, ta gardienne serait morte sinon.

    -C’est qu’elle n’était pas digne d’être mon gardien, c’est tout. Il m’aurait suffit d’aller en chercher un autre.

    -C’est pas très gentil.

    La divinité ne cacha pas son dégoût, mais avant qu’il ne puisse parler, Charon annonça :

    -J’ai gagné le combat, les terres sont donc à nous.

    -Gagné !

    La divinité eut un rire sidéré :

    -Si je me souviens bien, un combat ne se termine que lorsqu’un des adversaires s’agenouille ou qu’il y a un mort.

    Lutinor se tourna vers la gardienne pour lui murmurer :

    -Au fait, merci de pas l’avoir tué. C’est qu’il est très important vous savez, il m’apprend des trucs. Mais il faut pas le dire, c’est un secret d’accord ?

    Il y eut un silence alors que Charon fermait les yeux d’exaspération :

    -Lutinor, tout le monde t’entends.

    Le petit dieu papillonna des yeux tandis que la gardienne le fixait sans comprendre. Lentement, il s’approcha de Charon pour murmurer :

    -Pourtant j’ai parlé tout doucement.

    La divinité prit un air moqueur avant de blêmir soudainement :

    -Mais qu’est-ce que tu fais ?

    Charon et Lutinor se retournèrent pour découvrir la gardienne à genoux. Les deux jeunes hommes échangèrent un regard surpris, puis le sans-âme se mit à sourire :

    -Bon, voilà, les terres sont à nous. Si vous le permettez, nous allons partir maintenant.

    Lutinor ajouta :

    -Ce fut presque un plaisir de vous rencontrer.

    La divinité fixa sa gardienne avec colère ce qui inquiéta le petit dieu.

    -Attention, il faut être gentil hein ?

    Charon leva les yeux au ciel, lui saisit le bras et le traîna derrière lui alors que Lutinor ajoutait à l’intention de la jeune fille :

    -Vous pouvez venir avec nous, si vous voulez. Je ne crois pas qu’il va être gentil.

    Charon stoppa net ce qui manqua de faire trébucher Lutinor. Une puissance se fit sentir autour de la divinité qui regardé le petit dieu avec rage. J’ai encore dit une bêtise. Il fit un sourire d’excuse pour Charon qui l’ignora. Il fixait la gardienne qui ne cachait pas sa surprise. La divinité s’avança rapidement vers Lutinor :

    -Cette fois, ça suffit. Je vais te…

    Il allait propulser son bras quand Charon poussa Lutinor en arrière formant un bouclier dans le même temps. La divinité allait lancer son attaque quand il se retrouva soudain au sol. Le sans-âme se tourna vers la gardienne. Elle s’était relevée et baissa le bras en approchant.

    -De quel droit ? C’est moi qui t’es tout appris.

    Lutinor s’agrippa à la tunique de Charon :

    -Pourquoi elle l’a attaqué ?

    -Parce que tu l’as libérée.

    Le petit dieu battit, à nouveau, des paupières :

    -J’ai fais cela moi ? Quand ?

    -En lui proposant de venir, tu as reconnu sa valeur. Les sans-âmes ne sont rien, s'ils sont reconnus, ils deviennent quelque chose. Ils ne peuvent donc plus être esclave de celui qui n’a pas su voir ce qu’ils valaient vraiment.

    Lutinor cogita deux secondes avant de demander avec espoir :

    -Ça veut dire qu’elle va venir avec nous, alors ?

    -Charon eut un sourire moqueur :

    -Si tu l’emprisonnes et invoque le pacte de garde.

    Le petit dieu plissa les yeux en tentant d’avoir l’air mauvais :

    -Ha ha.

    La gardienne fixait son ancien maître avec indifférence alors que son collier disparaissait progressivement en laissant apparaître une fine cicatrise sur sa gorge. Elle se contenta de saluer Lutinor d’un signe de tête avant de partir par le tunnel.

    Charon saisit le petit dieu et s’empressa de la suivre avant que la divinité n’est le temps de se redresser.

    -Dépêchons-nous où on risque d’y rester tout les deux.

    Lutinor se laissa traîner en souriant :

    -Mais non, t’inquiètes, t’es super fort.

    Le sans-âme se contenta d’un haussement de sourcil en réaction mais ne freina pas son allure. Quand ils furent à l’extérieur et de retour au temple, il daigna s’arrêter pour reprendre son souffle :

    -Bon, cela ne nous arrange pas tellement. Furieux comme il est maintenant, il va falloir être prudent.

    Charon se tourna vers Lutinor pour lui conseiller de rester près du temple quand il remarqua que le dieu pleurait.

    -Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?

    Lutinor éclata en sanglot :

    -Je suis désolé, je voulais pas qu’elle te tue.

    Surpris et ne sachant que faire, le sans-âme jeta des regard désespéré autour de lui avant de tentait :

    -Oui, oui, je sais, c’est très bien.

    -Ouiiiiiiin, mais je savais pas que tu devrais te battre. Je voulais pas que tu te battes.

    -D’accord, je le ferais plus.

    -Je voulais pas qu’il sois méchant avec elle, non plus.

    Charon vint lui tapoter la tête :

    -Je sais, je sais. Arrête de pleurer, d’accord ? C’est de ma faute aussi, j’aurais du te préparer à la rencontre.

    Lutinor renifla et s’essuya le nez avec sa manche :

    -Oui, c’est vrai. C’est ta faute.

    -Pas entièrement non plus, n’exagérons rien.

    Le petit dieu hocha la tête :

    -On fait quoi maintenant ?

    -Il doit y avoir d’autre divinités aux alentours qui ont des terres t’appartenant. Je vais te préparer et nous irons les voir.

    -Même s'ils sont méchants ?

    Charon s’éloigna vers sa chambre en lançant :

    -Oui, il le faut ou tu resteras un dieu minable.

    Lutinor fit la moue :

    -Ça, c’était méchant.

     

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